Nous avons quitté Koh Lanta avec le ferry qui fait la navette entre cette ile et les autres petites iles de ce coin de la mer d'Andaman. Nous avions, en effet, choisi d’aller passer quelques jours à Koh Lipe, une minuscule ile reconnue pour ses plages paradisiaques et son côté un peu moins bétonné que certaines autres iles du même genre.
Le voyage a été long et très loin d’être bucolique. La mer était houleuse, il pleuvait, le temps était gris souris et il faisait extrêmement chaud dans le ferry. Et, surtout, Michel a commencé à vraiment mal filer. Déjà, la veille, il ne se sentait pas très bien, mais là, il a commencé à se sentir extrêmement las et fiévreux avec un mal de tête intense qui ne partait pas. En arrivant à Koh Lipe, il avait littéralement l’air d’une loque humaine et s’est trainé, de peine et de misère, jusqu’au lit de notre bungalow pour s’y effondrer (lit qu’il ne quittera d’ailleurs que trois jours plus tard... pour un transit vers un autre lit!).
Après une nuit d’enfer, force nous fut de soupçonner que Michel avait attrapé la fièvre dengue pour laquelle il n’y a malheureusement pas grand chose à faire, à part se reposer, essayer de faire diminuer la fièvre, tenter de survivre à la douleur musculaire qui atteint tout le corps (sans compter les douleurs sur la peau) et espérer que ce ne soit pas la dengue hémorragique, potentiellement mortelle. Et vu que « l’hôpital » de Koh Lipe ressemblait plutôt au bureau de l’infirmière d’une école primaire et que nous étions plutôt loin d’un semblant de soins médicaux quelconques, nous avons prié (dans la mesure de nos croyances) pour que ce ne soit qu’une « simple » dengue.
Bon, si nous avions pu choisir un endroit pour qu’un de nous attrape la dengue, je peux vous certifier que nous aurions choisi, pour la personne malade, un autre endroit qu’une petite ile perdue avec des bungalows sans climatisation et au confort plus que sommaire (matelas dur comme de la roche, douche à l’eau froide, fourmis affectueuses…). Mais, pour les autres personnes « pas malades », c’était au contraire, parfait. Il y avait la mer émeraude, le sable fin, les vagues douces, des petits poissons mignons, un bébé kayak pour s’amuser, des coussins sur la plage, des fleurs luxuriantes et des oiseaux aux chants exotiques dans le jardin, des petits restaurants et des gens gentils avec qui jaser, comme ce couple de jeunes retraités baroudeurs, Véronique et Michel. Ceux-ci, qui avaient déjà eu la dengue aux Antilles, nous ont d’ailleurs un peu rassurés et surtout certifiés que Michel ne faisait pas semblant de souffrir pour se faire traiter aux petits oignons. La dengue, parait que c’est comme avoir toutes les maladies en même temps et que c’est un sacré mauvais moment à passer!
Notre séjour à Koh Lipe s’est donc déroulé entre les achats de paracétamol et de sels de réhydratation pour Michel et la grosse farniente sur la plage pour les enfants et moi. Il n’y avait vraiment pas grand-chose à faire sur cette ile qu’il est d’ailleurs possible de traverser de long en large en moins d’une heure! Nous avons cependant fait une petite excursion sur l’ile en face, Koh Anang, et sommes montés en haut d’une petite colline, nous donnant ainsi une vue superbe sur Koh Lipe. Sur cette ile presque déserte, les vagues étaient tout simplement parfaites et le sable ressemblait à du gros sel vraiment doux pour la peau. Nous avons alors passé des heures à nous faire agréablement rouler par les vagues tout en nous faisant exfolier doucement par le sable. Un vrai soin de la peau digne des meilleurs spas!
Cependant, comme tout cela n’était franchement pas très passionnant et confortable pour un malade et qu’après trois jours nous étions pleinement rassasiés de soleil et de sable, nous avons repris un bateau (et deux autobus) pour quitter la Thaïlande et enfin arriver en Malaisie (notre avant-dernier pays à visiter). C’est plus précisément à Georgetown que nous nous sommes posés après une grosse journée de transport et avec un Michel qui n’était alors plus que l’ombre de lui-même...
Annexe de Michel
Comment attraper la dengue en restant zen : un guide pratique et chronologique.
- Tout d'abord, prononcez «dingue», en insistant légèrement plus qu'à l'habitude sur le ng, un peu comme on le ferait dans le Sud de la France, ou dans un concours de mangeurs de biscuits soda.
- Émerveillez-vous devant le fait que c'en est ainsi car c'est un emprunt au swahili, plus précisément de l'expression ki denga pepo, «possession subite par un esprit maléfique». Remarquez au passage que l'emprunt s'est fait par le biais de l'américain. Réalisez que c'est la seule et dernière chose intéressante que vous retirerez de cette maladie. Comptez-vous chanceux d'être passionné de linguistique comparée. D'autres n'en retireront rien de bon.
- Louez une villa idyllique sur une île de Thaïlande à un jeune Écossais expatrié. Trouvez cela drôle quand ledit Écossais vous dit entre autres, lors de la remise des clefs : «En passant, je dis ça comme ça, mais faites attention car j'ai entendu dire que dans ce coin de l'île, on a recensé une dizaine de cas de dengue [combien d'entre vous s'imaginent la bouche pleine de biscuits soda en lisant mentalement ce mot?] l'an dernier. C'est peut-être plus, au fait, parce que ce ne sont que les cas recensés... Mais je dis ça comme ça, faut pas non plus être paranoïaque!» Souriez bêtement en vous attardant plutôt à son accent mignon.
- Faites connaissance avec des moustiques anophèles (Faites-moi confiance, un coup infecté, ce mot sonnera bien moins scientifique qu'avant. Vous serez peut-être même tentés de découvrir que anophèle vient du grec et signifie : qui ne sert pas, qui est nuisible, et, tant qu'à y être, que ce mot partage son étymologie avec le prénom Ophélie) de la famille des Aedes, rapides, légers, silencieux et indétectables à leur atterrissage sur la peau. Indétectables tout court.
- Parce que vous êtes écolo et que vous aimez vous régaler de chants d'oiseaux exotiques au petit matin, ayez l'idée parfaitement géniale de fermer la climatisation et d'ouvrir grand les fenêtres et la porte-patio de votre chambre durant la nuit. Faites fi du fait qu'il ne se trouve nulle part de moustiquaire puisque vous ne voyez pas de moustiques. Les moustiques indétectables, tsé.
- Dites aux enfants de se badigeonner de chasse-moustique ultra-efficace, équivalent à 55% de DEET mais sans les effets indésirables comme sa propension à faire fondre le plastique et à sentir le maudit, recommandé par l'Organisation mondiale de la santé parce que composé de picaridine à 20%, et importé en prévision de ce voyage dans l'illégalité (Santé Canada ne l'ayant pas approuvé), en creusant les plus profonds racoins du Web pour trouver un distributeur étasunien willing. Refusez de vous en enduire sous prétexte que, vous, vous faire barbouiller le corps de substance collante, c'est pas votre truc. Sauf peut-être... non, laissez faire.
- Les anophèles de la sympathique famille des Aedes piquent surtout le jour. Durant cette période, giflez-vous les mollets et les chevilles fréquemment, soit plusieurs minutes après que chaque anophèle indétectable quitte la pièce gorgé de sang. Chaque fois, cherchez et attendez-vous à trouver un corps détectable de moustique écrasé sur vos doigts ou sur le sol. Devant le spectacle immaculé de vos empreintes digitales comme des tuiles du plancher, faites semblant de croire que vous en avez eu au moins un et qu'ainsi l'honneur est sauf. Presque aussi fréquemment, tournez la tête brusquement dans un mouvement gyroscopique en apparence aléatoire, tout en scrutant inutilement les murs et l'air ambiant. Voyez une poussière flotter et tapez des mains en les projetant vers l'avant pour avoir l'air au-dessus de vos affaires. Essuyez vos mains comme s'il s'y trouvait un maringouin écrapouti avec pas encore de sang dedans. Arborez un regard triomphal en vous gardant bien de réfléchir au concept de dissonance cognitive.
- Insouciant, profitez de la vie balnéaire en vous trouvant donc ben hot d'avoir dégoté un tel endroit de rêve à prix budgétaire... Profitez-en pendant un bon dix jours, le temps que votre corps serve d'incubateur à un virus qui ne cherche qu'à se multiplier pour survivre... Profitez-en, ça ne durera pas.
- À terme, sentez-vous un peu tout croche. Choisissez ce moment pour vous taper un trajet déjà interminable et quasi insupportable pour un humain en pleine forme qui ne fourmille pas de Flavivirus DENV-X.
- Lors de ce trajet, dans ce qui vous semblera un fond de cale de bateau (parce que vous serez, en effet, enfermé dans le fond d'un bateau), développez peu à peu une fièvre et un abattement généralisé. N'oubliez pas de le faire tôt dans le trajet afin que les longues heures restantes puissent passer aussi lentement que possible.
- Arrivé à destination, marchez le plus vite possible pour vous rendre à votre chambre, soit d'un pas trois fois plus lent que d'habitude; rêvez d'un matelas comme le capitaine Haddock rêvait à une bouteille de champagne dans Le Crabe aux pinces d'or, mais sans étrangler personne; maintenez votre orgueil en insistant pour porter votre sac à dos sans aide quand on vous la propose.
- Écrasez-vous. Confortablement, si possible, car vous le serez dix jours durant.
- Prenez votre température. Prenez-la souvent pour être sûr, car elle variera sans raison et sans arrêt entre 37.9 et 39.5 degrés Celsius.
- Rendez-vous compte que le paracétamol et l'acétaminophène sont en fait la même molécule, mais selon que les pharmaceutiques aient une origine américaine, européenne ou asiatique, on lui donnera l'un ou l'autre nom. Rappelez-vous d'une lecture dans un guide de voyage québécois vous avertissant d'apporter suffisamment d'acétaminophène en Asie car on n'y trouvait que du paracétamol. Instantanément (immédiatement après avoir méprisé les auteurs du guide), arrêtez enfin de vous demander si l'un remplacera adéquatement l'autre. Ayez honte de ne le comprendre que maintenant, malgré l'âge que vous avez, les quatre enfants que vous avez élevés et soignés, votre diplôme en sciences et votre enseignement de celles-ci... Cherchez à vous réfugier dans votre nouvelle vocation de prof de français et sombrez de honte à nouveau en remarquant que même là, la racine acétam- aurait dû vous mettre la puce à l'oreille.
- Remarquez l'absence apparente d'effet des comprimés d'acétaminophène sur votre fièvre. Pour la forme, et pour vous chercher autre chose à faire qu'agoniser, remarquez l'absence apparent d'effet des comprimés de paracétamol sur votre fièvre.
- Songez que toutes vos fièvres et maux de têtes précédents ont pu être, au moins un peu, soulagés dans le passé. Demandez-vous ce qui se passe.
- Commencez à découvrir que votre dos vous fait souffrir.
- Comme vous vous connaissez bien, dites-vous que vous êtes douillet et tentez de vous convaincre d'arrêter de vous plaindre.
- Soyez incapable d'arrêter de vous plaindre.
- Souvenez-vous, pour le fun, des lectures faites au cours des derniers mois sur les diverses maladies tropicales et auto-diagnostiquez-vous-en une, de manière générale.
- Lisez, pour le pur plaisir de vous envoyer cette prose délicate et imagée, les sites de l'Organisation mondiale de la santé et du Center for Disease Control, sources intarissables de poésie contemporaine sur le thème de la fièvre dengue.
- Identifiez vos symptômes comme étant ceux d'un début de dengue : fièvre, maux de tête, douleur à l'arrière des yeux, fatigue... et séjour récent dans une zone infectée. Faites le lien avec les étapes 3) à 7). Trouvez-vous idiot. Remarquez que vous commencez à vous sentir trop faible pour vous trouver idiot.
- Cherchez vainement les alexandrins dans des phrases aux sonorités merveilleuses telles que : «Le virus de la dengue est le plus meurtrier de tous les virus transmis par des moustiques à travers le monde», «En l’absence de prise en charge médicale adaptée de la dengue hémorragique, un décès peut survenir dans les 8 à 24 heures» et bien entendu «In general, most people recover fully from dengue fever within a few weeks, but it can occasionally take several months. Recovery can be complicated by depression and fatigue».
- Repérez sur la carte le Koh Lipe Hospital et prévoyez vous y rendre le lendemain matin si les symptômes persistent.
- Passez une nuit à frissonner par trente degrés Celsius. Couvrez et découvrez-vous dans un ballet nocturne.
- Au matin, trainez-vous littéralement jusqu'à l'hôpital au potentiel salutaire, en espérant qu'on vous y soigne/soulage. Parcourez les cinq cents mètres qui vous en séparent en une très longue demi-heure, animé de l'espoir qu'une gentille infirmière vous y dorlote à l'arrivée. Découvrez que le terme «hôpital» est utilisé libéralement et qu'il s'agit plutôt d'un bureau d'infirmière. Écoutez cette dernière vous dire d'attendre une couple de jours pour voir si une nausée s'installe, dans lequel cas il s'agira probablement d'une fièvre dengue, dans lequel cas il faudra impérativement rejoindre le mainland, et un de ses hôpitaux, pour y être suivi. Observez que rien qu'à vous voir, le regard de l'infirmière semble dire : «T'as la dengue, mon p'tit gars. Attache ta tuque.»
- Demandez-vous à quoi cela a servi de vous être extirpé du lit. Ayez envie de vous coucher au sol, drette là. Remettez-vous à rêver à votre matelas.
- Marchez sous le soleil qui s'est levé assez haut pour vous assommer en redescendant.
- Gravissez votre matelas. Grâce à la douleur, découvrez ses ressorts. Grâce à la douleur, découvrez l'anatomie détaillée de votre bas du dos et de vos hanches. Prenez du paracétamol pour la forme.
- Muni d'une connexion qui fonctionne à pas de tortue dix minutes par heure, prenez des nouvelles du pays pour y trouver du réconfort. En suivant le printemps érable, sentez la sève monter en vous et faire éclater une autre poussée de fièvre.
- Réfléchissez au fait que le thermomètre est devenu votre meilleur ami. Tentez de cesser de lui parler.
- Comprenez ce que c'est vraiment que frissonner. Passez une demi-heure à trembler par secousses incontrôlables en crevant de chaleur et de froid en alternance. Puis une demi-heure en pleine conscience des terminaisons nerveuses de vos os et muscles, du dos jusqu'aux genoux. Puis une demi-heure à délirer dans votre sommeil. Répétez jusqu'à l'aube. N'oubliez pas de conserver fièvre et maux de tête en tout temps. Prenez des cachets de paracétamol aux quatre heures en vous raisonnant ainsi : ce serait pire sans. Faites semblant de croire que c'est possible.
- Levez-vous sans appétit, en cherchant la force pour vous rendre au petit coin.
- Contractez une nausée qui vous envahit jusqu'aux ongles. Confirmez le diagnostic. Surveillez les symptômes de dengue hémorragique, rare mais mortelle, caractérisée par des saignements internes et qui requiert une hospitalisation immédiate. (Sans vouloir vous gâcher le punch, ils ne viendront pas...)
- Perdez progressivement toute envie et tout besoin de vous nourrir et de vous hydrater.
- Apprenez à manger des sels de réhydratation à même le paquet.
- Faites des plans pour vous rapprocher du monde civilisé et de ses soins de santé. Répertoriez tous les hôpitaux de Georgetown en fonction de leur réputation en matière de maladies tropicales infectieuses et de leur distance de votre hôtel là-bas.
- Puisque vous ne mangez plus, forcez-vous pour boire et pour dormir un peu. N'arrêtez pas de souffrir tout de suite.
- Trop épuisé, ne dites plus un mot sauf pour maugréer qu'il vous manque de sels de réhydratation. Exigez ceux à saveur d'orange.
- Trouvez le courage de vous habiller pour prendre successivement deux bateaux, un minibus et un taxi pour sortir de l'île et vous rendre en ville. Réussissez par miracle à dormir un peu cependant.
- Lors du trajet, laissez vos enfants porter vos sacs. Vous n'avez plus d'orgueil. Vous êtes trop fatigué pour vous représenter mentalement le concept même d'orgueil.
- Écrasez-vous sur le prochain matelas que vous ne quitterez pas pendant cinq jours. Remarquez tout de suite sa configuration intéressante de ressorts.
- Pensez sérieusement à vous faire admettre à l'hôpital pour deux raisons : vous nourrir par soluté et vous fournir de la morphine. Renoncez à la simple idée d'avoir à quitter votre lit.
- Réjouissez-vous de ne pas avoir avisé votre mère de votre condition : imaginez d'avoir eu à lui dire jour après jour, pendant près d'une semaine, que votre état s'empirait...
- Constatez que votre fièvre a disparu tout d'un coup, comme le prévoyaient les poèmes sur Internet. Sentez-vous un peu mieux. Profitez des deux heures que cela durera pour prendre une douche.
- Les douleurs semblant avoir disparu, attendez l'éruption cutanée qu'Internet vous a promis, vous mentionnant au passage qu'elle variait énormément d'un individu à l'autre. Anticipez comme s'il s'agissait d'une surprise.
- N'attendez pas longtemps. Si vos paumes se sentaient comme si vous aviez des engelures le matin, la nuit les feront se sentir comme si on les avait écorchées vives. Évidemment, vous n'en dormirez pas.
- Demandez-vous quelle sorte d'éruption cutanée se propage des mains au reste du corps en restant indétectable à l’œil (sauf pour vos paumes qui sont rouge vif).
- Sentez l'écorchure à la grandeur du corps, exacerbée la nuit. Au lieu de dormir, amusez-vous plutôt à chercher une position confortable, donc qui implique que votre peau n'entre en contact avec aucune surface solide. Bonne chan.
- Remerciez la providence d'avoir épargné certaines zones sensibles de votre corps. Je parlais du visage. Bon, du reste aussi.
- Réalisez une fois sous l'eau que prendre une douche, ça brule. Partout. Que se sécher aussi.
- Voyez ces nouveaux symptômes s'estomper lentement. Remettez-vous à dormir un peu. Vous demeureront la fatigue extrême et le refus de votre corps de s'alimenter.
- Comptez que cela fait neuf jours que vous ne faites aucun véritable mouvement physique, et sept jours que vous n'avez pas consommé le moindre aliment. Pour passer le temps, dites-vous qu'une grève de la faim ne vous fait pas peur.
- Réveillez-vous un bon matin en ayant envie de manger des sushis. Et en ayant envie de sortir marcher un peu. Et en étant capable de parcourir un peu plus que la distance qui mène jusqu'à la salle de bains.
- Faites-vous aveugler par le soleil quand vous mettrez le pied dehors pour la première fois en près d'une semaine. Ayez l'impression de réapprendre à marcher, de flotter. Mangez un brin. Épuisez-vous rapidement. Percevez cette sortie comme si vous renaissiez.
- Renaissez. Mangez. Vous mettrez encore une bonne semaine pour retrouver une forme presque normale...
- Remerciez ceux qui vous ont laissé vous reposer, porté, abreuvé, nourri, et surtout, qui ont su profiter du temps en vous racontant, le soir venu, leurs histoires de la journée...
- Appelez votre mère.
8 commentaires:
L'enfer au milieu du paradis...Comme tu as dû, Michel, te trouver loin et perdu avec cette fièvre qui rend dingue...Je crois que tu te souviendras longtemps de tous les symptômes de cette maladie. J'imagine que tu es en train de t'en remettre et de commencer à savourer chaque instant sous un soleil chaud et réconfortant. J'espère que tu es au moins, maintenant, immunisé à vie contre ce sacré virus. Je pense à l'inquiétude que tu as eue, pendant ces longs jours d'incertitude puis de souffrance, à celle de Laurence et des enfants. Ouf! heureux de vous savoir maintenant sortis de ce cauchemar. Nous sommes, par la pensée et l'affection, avec vous et avons hâte de vous revoir.
Break-bone disease en anglais, à cause de l'impression d'avoir tous les os cassés en même temps. Par contre, tout parasite ayant pu se loger dans l'organisme est maintenant éliminé, tué par les fièvres et l'état général de la victime.
Wow... le plus impressionnant là-dedans Michel est que tu aies gardé l'humour a ce sujet - bien que j'imagine que le recul des jours qui ont passé entre cette merveilleuse période et cette ou tu as écris a aidé... Heureusement que tu n'étais pas enceint, tu aurais perdu le bébé... comme certaines de mes amies. Une 'maudite' maladie en effet, pire que la malaria. Je ne savais pas que les responsables étaient aussi des anophèles. En tous cas, je ne te contredis pas, ta recherche est assez exhaustive!!! Je crois que tu peux parler maintenant en pleine connaissance de cause! J'espère que tu te remettras sans trop de peine de cette expérience tropicale... Et dis toi que si tu as envie de faire une expérience comparative, à titre scientifique bien entendu, les caraibes sont l'endroit rêvé :-)
Donc en peu de temps, une petite alerte au tsunami, une petite fièvre dengue, que manque-t-il?
Sans blague, bien bien contente que ce n'aie pas été l'hémorragique. Quand j'ai eu le courriel de Laurence, tu étais déjà sur la pente remontante, mais j'ai eu quelques drapeaux rouges dans ma tête au départ avant qu'elle me dise que tu allais mieux.
Sur une note positive, je suis sure que maintenant cela te fait encore plus apprécier les journées ou tu te sens bien, et que le soleil est un peu plus brillant et l'eau un peu plus bleue et les gens un peu plus gentils, non? :-) Une renaissance pour tes 40 ans!
Bisous a vous six,
Marie
C'est le genre de fièvre du samedi soir qui ne me tente pas trop... :-D lol
Mais bon, l'important est que ça aille mieux maintenant et que tu aies pu te rendre à l'étape #58... :-) lol
Et puis dans un sens, valait mieux que ça arrive à un moment où vous n'aviez pas un programme trop chargé... :-o
Ouf ! C'est intense ! Nous qui se plaignions de ce petit rhume attrapé aux Philippines. On se sent soudainement comme des mauviettes... On te souhaite de retrouver toutes tes forces pour bien profiter de la Malaisie.
Phil et Noémie
Ouf! Heureusement que cette annexe finie bien! D'ailleurs, j'aime bien la ligne 58... Je dois dire que ton esprit semble avoir retrouvé toutes ses fonctions, tu écris très bien, tout en humour malgré l'expérience... Heureuse de te savoir mieux! Bonne continuation à vous 6,
nous sommes heureux d'apprendre que la dengue n'est plus qu'un vilain souvenir!
Heureux aussi de revoir des images du petit paradis Koh Lipe. Comment faites-vous pour faire de si jolies photos?
Vous devriez ouvrir sur Wikipédia un chapitre avec le texte de Michel pour tous ceux qui font des recherches sur la dengue afin qu'ils sachent ce qui les attend!!!
Nous lisons vos aventures avec plaisir et les faisons partager à nos amis
poursuivez bien votre voyage.
Amitiés à vous 6, et grosses bises à Thomas-Titouan, Catherine la jolie, Olivier l'écrivain, Nicolas le rêveur du soleil levant...
Véronique et Michel
Allo Michel,
Quelle poisse! donc la Dengue a eu raison de toi......Petit avertissement tout de même il y a quatre serotypes de dengue et tu peux contracter un autre serotype!!!! attention la protection pour les moustiques sous toutes les formes est à prescrire....prenez soin de vous et bon périple qui s'achèvve bientôt....on a hate de vous revoir tous les 6 xxxxxxxxxLaure
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