Vientiane, la capitale

25 nov. 2011

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On ne pensait pas vraiment aller à Vientiane, la capitale du Laos.
Au fait, nous ne savions pas trop trop quoi faire après Vang Vieng et nous avions des dizaines de destinations possibles vers le Sud du pays, dont Vientiane.
Nous nous sommes finalement décidés pour un arrêt, que nous pensions court, dans cette ville qui avait l'avantage d'être sur le chemin.

Et, finalement, ça fait plus d'une grosse semaine que nous y sommes!

Pas que la ville soit magnifique ou rien de tel.
Vientiane est une capitale peinarde, peu peuplée, sur le bord du Mékong qu'on ne voit pas vraiment à part si nous marchons sur l'immense promenade construite loin de la route, en plein soleil.
Vientiane est une ville assez ordinaire d'Asie (à part qu'elle est vraiment minuscule pour être une ville asiatique) et c'est sans doute une bonne partie de cette «ordinarité» qui nous a donné envie de rester un peu plus longtemps à trainer dans le coin.

Mais ce n'est pas l'unique raison de notre semaine ici.

La première et non la moindre c'est qu'à Vientiane, il y a une charmante bibliothèque française (climatisée, branchée, avec un jardin, un café, des divans et le Paris-Match) et qu'on s'est dit que ce serait l'endroit idéal pour faire un peu d'école aux enfants.
Nous nous y sommes arrêtés, un peu par hasard, en marchant sur l'avenue des Champs-Élysées laotiens (débouchant même sur un authentique arc de triomphe) et sommes arrivés juste à temps pour participer à l'atelier manga, ouvert à tous, en soirée.
Lors de cette activité, nous avons fait connaissance avec une famille Suisse voyageant en camping-car, pendant trois ans, avec leurs trois enfants (on se prosterne!). C'était notre première rencontre avec une autre famille francophone ayant des enfants sensiblement du même âge que les nôtres. Du coup, nous avons sympathisé et, comme ils étaient un peu stationnés à Vientiane pour cause de réparations mécaniques, et bien on s'est planifiés quelques activités de groupe, question d'être plus de fous pour rigoler. Les enfants se sont bien entendus, les parents aussi, il n'en fallait pas plus pour trouver notre deuxième bonne raison de rester un peu plus longtemps ici.

Les autres raisons de notre farniente à Vientiane, c'est qu'à Vientiane il y une piscine ET un centre aquatique ET du vin ET des sandwiches ET quelques restaurants de sushis ET quelques restaurants indiens.
Et que notre hôtel (avec petits déjeuners inclus) était juste en face du centre français.
Et que nous nous sommes faits des bonnes soirée dans la chambre à boire du vin en mangeant de la baguette/fromage et qu'il y avait un marché de fruits/sandwiches juste à côté.




La totale quoi!

Vous venez d'où?

24 nov. 2011

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On l'a déjà mentionné, vous êtes drôlement nombreux à nous lire, encore.
Mais ce qui nous étonne plus outre, c'est votre provenance!

Des quatre coins du Québec, ce qui est rassurant
D'un peu partout au Canada (même d'Iqaluit, mais pas de l'Alberta, ce qui est aussi rassurant)
De la francophonie: des six coins de la France, d'un peu partout en Suisse, de Belgique aussi.
De l'anglophonie: de cinq ou six états des States et de Grande-Bretagne.
D'ailleurs en Europe: d'Italie, d'Espagne, de Turquie, du Pays Basque et, plus froid, de Suède et de République Tchèque.
Du monde Arabe: du Maroc et d'Algérie
De Jamaïque (Marie!)
De Singapour (une autre Marie!)
Des îles: d'Haïti, de la Barbade, de Tahiti et surtout de Nouvelle-Calédonie (!)
D'autres contrées exotiques: de Malaisie, du Mexique, de Hong Kong...
Et enfin, d'un endroit dont je ne soupçonnais pas l'existence: Sainte-Hénédine! (Coudonc, c'est-tu juste moi qui savait pas où c'était?)



*

Sur une note plus pratique, la FAQ est (enfin) à jour!

Petite tentative de philosopher le voyage, deuxième partie : Contrastes et paradoxes

23 nov. 2011

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Contrastes et paradoxes semblent régler ce voyage, le marteler, un peu comme une horloge frappe les heures pour nous ramener à la réalité parfois plus surprenante que le rêve.

Le premier paradoxe? : Il y a tant à dire, et si difficile de le décrire... Plus d'un mois que je cherche comment!


Sankhu, Népal.
*

Un mois que nous sommes au Laos, et moi je suis resté au Népal, resté en Chine.

Mais il faut dire que j'y serai encore longtemps, voire toujours. Et je sais d'avance qu'en quittant le Laos dans deux semaines, j'y resterai encore un peu. Et ce serait surprenant que ce soit différent dans les autres pays.

Car à la vitesse où nous allons, on ne fait qu'effleurer ces pays. Un mois, en moyenne, on dirait que c'est long, mais cela ne vous permet que de gratter la surface, et encore, si peu.

Du coup, nos émerveillements n'ont pas le temps de venir à bout de nos questions, et d'autres surgissent immanquablement sans crier gare; on se retrouve piégé par un malaise grandissant autant qu'il semble nécessaire, celui de mesurer de visu l'étendue de ce qu'on ne sait pas ni ne peut comprendre.

Apprendre fait en sorte qu'on sait plus et qu'on sait moins tout à la fois.

Paradoxe. Paradoxes.

Il faut se résigner, mais.
Se résigner à choisir les endroits qu'on verra et d'en laisser tomber plein, mais se dire que c'est déjà arpenter un pays plus qu'on ne l'aura fait pour le nôtre.
Se résigner à ne pas comprendre la culture, mais vivre ce rythme d'ailleurs avec les autres.
Se résigner à ne rien saisir de ce qui nous entoure, mais trouver une main tout près qui se risque à nous guider.
Se résigner à ne pas parler la langue plus loin qu'un bonjour/s'il vous plait/merci engraissé de quelques nombres usuels, mais se rendre compte qu'on peut tout mimer et en être compris.
Se résigner à ne pouvoir trop souvent que sourire bêtement comme toute réponse, mais réaliser que les sourires sont universels.
Se résigner à ne pas voir ce qu'il faudrait voir, mais malgré tout s'en mettre plein les yeux jusqu'au débordement allègre.

Sankhu, Népal.

*

Je suis au Népal, donc.

J'en suis encore au début d'octobre, au moment où j'ai été subitement assailli d'une évidence, que je partage avec Laurence : nous sommes ici des touristes, dans un hôtel pour touristes, mangeant dans des restaurants pour touristes, dans un quartier pour touristes (Thamel, en l'occurrence).

On n'est pas où l'on voudrait être.

On est dans un ghetto. Et, comme les vrais ghettos quand on en prend conscience, celui-ci vous pénètre et vous met en cage. Derrière les barreaux, nous sommes tels un cirque d'abrutis qui se cherchent ailleurs, en manque de réel, luxe bourgeois dans cette société en carence de sens et domptée par les diktats de la consommation-réconfort-anti-angoisse-existentielle.

Au final, est-ce vraiment cela, Laurence, qu'on aura fait en venant ici? Faire les clowns dans une papemobile pare-balles comme dans un siège de cinéma à trois-cent-soixante degrés?

Non. Non... Il fallait partir, et ces derniers jours passés sur la route au Népal nous auront offert un peu de soulagement intermittent, quand nous marchions un peu perdus dans les rues de Sankhu, par exemple, ou dans celles de Bakhtapur, juste avant l'aube.


Mais le malaise subsiste, une nausée latente, en arrière-plan.


Pour prétendre comprendre un tantinet soit peu ce qui nous entoure, il faudrait habiter ces endroits, chaque région, chaque ville, une vie durant.
Et pour nous, ce sera un étrange contraire : ce sont eux qui nous habiteront dorénavant. Parce que nous sommes condamnés à les quitter avant le temps.


Une croix gammée dans une étoile de David? À Pokhara, c'est possible. Ici, ce sont deux symboles sacrés millénaires, le svastika et le shatkona.

*

Si une des intentions avouée et majeures de toute cette aventure était de partir à la découverte de l'autre, et que c'est moins facile que prévu, c'est aussi dû à notre famille «nombreuse».

Qu'on ne s'y méprenne pas : voyager famille, avec des enfants (surtout s'ils ont moins de dix ans et ont l'air d'être des enfants), c'est probablement la manière la plus agréable de voyager en Asie. Le capital de sympathie que nous profère le fait d'accompagner nos enfants est incroyablement énorme. Au point de nous demander si on veut vraiment appartenir à cette classe de touristes, moins bien perçue que nous le sommes, moins bien traitée, que forment les autres voyageurs.

Avec des enfants, on est facilement gratifié de sourires.
Avec des enfants, on hésite (un peu plus) à nous arnaquer.
Avec des enfants, on a immédiatement un lien avec les familles.
Bref, on a tout simplement l'air plus sympathique que les autres. Et ça nous manquera.

Alors il est où, le problème?

C'est qu'en étant six, on devient un microcosme difficile à percer, et, avec les enfants qui grandissent, autosuffisant en matière de conversation. Ainsi, les contacts avec les autres, population locale comme autres voyageurs, deviennent moins nécessaires. Et, pour détourner un peu le proverbe, la nécessité étant la mère de l'invitation...

Le résultat? À défaut de trouver et d'apprendre à connaitre l'autre, on trouve et on apprend à connaitre ceux qui sont le plus près de nous.

Il est de ces voyages qu'on recommencerait n'importe quand.


Chine. Sans commentaire.

*

Ce voyage demande tellement d'énergie et d'implication au quotidien, parce que chaque action banale demande ici un peu plus: où dormir, où manger, comment s'y rendre, combien de jours rester, vérifier les taux de change, garder l’œil sur le budget, lire sur les endroits à visiter, à ne pas visiter, recouper les avis de voyageurs et ceux des guides, gérer le linge propre et moins propre, faire/défaire son sac, enseigner sans livres ni cahiers, régler les visas, magasiner un billet d'avion, chercher une connexion Internet, partager un sac de biscuits équitablement, gérer les tempéraments des enfants (euh, avant qu'ils ne deviennent des tempéraments), gérer son propre tempérament... Ouf! Je vous jure qu'au final, il reste peu de temps libre, même dans les journées de repos.

Et pourtant, c'est si facile... Trop, même. Avec notre budget, dans les trois pays que nous avons visités en tous cas (ça risque de changer, notamment en Birmanie), en étant un tant soit peu averti, on peut vivre très grassement. La seule chose dont on se prive vraiment, c'est le vrai luxe touristique : hôtels de luxe, restaurants de luxe. Et ceux-ci ne sont encore présents que dans les grandes villes...

Mais la facilité dépasse le concept des finances. C'est beaucoup plus simple que je ne l'avais anticipé de se repérer, de communiquer, de se déplacer, de vivre ici. Les quelques rares embuches sont fort bénignes et fugaces.

C'est vrai qu'on est creux. Mais comme dans une piscine, on est à cet endroit à la frontière entre le creux et le pas creux, vous savez, là où, si on se met sur la pointe des pieds, on sait qu'on aura la tête hors de l'eau... Et en arquant un peu les chevilles, c'est parfois tentant de ne pas ramer...

 Jinghong. Cuisiniers et tatouage daïs.


Campagne près de Dali, Chine. Produit contre les souris? Nourriture pour souris? Souris?

*

Un occidental rencontré à Vientiane nous a posé comme première question lors de notre rencontre: Vous êtes en vacances ou en voyage? Ravi qu'on nous pose une question hors norme, j'ai répondu tout de go : En voyage!

Mais je ne sais plus...

Depuis le Népal, nous sommes plus en vacances qu'en voyage (en fait, comme dans une série de vacances). Hormis les deux treks du Sud de la Chine et du Nord du Laos, nous sommes bel et bien en mode relaxe. Moins ambitieux en matière de découverte. Et l'atmosphère du Sud du Yunnan ainsi que celle du Laos (encore plus!) y sont particulièrement propices. À la limite, plus que propices, elles y entrainent!

On se la coule douce, donc (vous l'aurez remarqué dans les billets précédents!), sans toutefois nous sentir coupables. En effet, on accepte de ne pas pouvoir tout voir, tout comprendre, tout vivre. Alors on vit, simplement, conscients d'être, encore plus que des étrangers, des touristes. Des clowns de passage (des gentils clowns). Mais on essaie de baisser les vitres de la papemobile un peu. Un peu.


La réflexion sur ce que c'est que de voyager est loin d'être terminée. Je retiens quelques idées pour le moment (notamment par crainte d'endormir les lecteurs – j'étais parti pour parler de religion et de recettes pour changer le monde...), mais j'y reviendrai inévitablement (oh, j'ai aussi plus léger, soyez patients!). Un dernier mot cependant, sur le temps.


Réflexe d'un jeune garçon laotien devant la caméra: le V de la victoire. Instinct mâle ou culture masculine?



Dans la même école, un cœur en papillon. Réflexe instinctif ou culturel?

*

La nature paradoxale du temps a beau être un lieu commun, la pertinence de la question de Pascale, laissée en commentaire le mois dernier, est incontestable :

Voilà deux mois que vous êtes partis et que vous avez débuté un rythme complètement nouveau...
Comment se passe votre relation avec le Temps? Je veux dire avec le fait de ne pas avoir d'horaire prédéterminé par l'extérieur, de pouvoir avoir de l'espace-temps pour être en mode découverte et pour vous laisser déposer émotivement ? Comment ressentez-vous le fait que vous ayez encore 8 mois (8 mois!) devant vous hors du rythme imposé du travail et des obligations de toutes sortes? Est-ce dépaysant? Inquiétant? Agréable? Bizarre? Êtes-vous habitués maintenant? Est-ce bon?

Ouille. Pas simple. Tout passe et se passe si lentement, et pourtant nous sommes en route depuis trois mois comme si c'était depuis une semaine. Nous n'avons certainement pas l'impression d'être partis si longtemps. Sans doute parce que nous sommes constamment en train d'arriver, non? Et pourtant, nous avons vu tant de choses qu'il nous prend souvent le réflexe, lors d'un repas, de nous remémorer des souvenirs de notre voyage, celui-ci! Et de revoir nos photos comme celles d'une aventure lointaine...

Oui dépaysant, oui inquiétant, oui agréable, oui bizarre. Et grisant, puis engourdissant, que d'avoir tout ce temps devant soi, sans être pressés, mais aussi d'avoir pris et vécu tout celui qui s'est déjà écoulé... si vite, et si lentement.

Mais bien entendu, notre rapport au temps n'est pas le même pour tous, à dix ans ou à quarante. Déjà, je me disais que c'est presque 5% de ma vie adulte que j'aurais passée en Asie... c'est tout à fait notable et potentiellement marquant, mais à l'échelle de Thomas, ce sera 25% de son existence depuis qu'il a atteint l'âge de raison... C'est dire l'emprise possible que le temps du voyage aura sur lui.

Dix mois, on se rend compte que c'est long et court à la fois. Voir l'Asie en dix mois? Ah oui? Vous pouvez montrer Montréal en une demi-heure, vous? Et puis, si nous sommes dépaysés, c'est tellement souvent à recommencer à chaque pays que le Québec et tout ce qui s'y trouve ne nous manquent pas encore au point d'en éprouver de la nostalgie (ah, relire L'Ignorance, de Kundera, rien que pour sa redéfinition du mot!).

Tempus fugit, gravait-on sur ces vieilles horloges. Si c'est aussi le cas de celle qui rythme ce voyage, eh bien l’inscription ne nous intimide pas. On vit avec un pendule qui semble osciller sans régularité précise, on vit avec ces heures qui sonnent en criant tous ces contrastes et ces paradoxes, un peu comme notre coucou à la maison qui, sans qu'on l'entende, réussit à nous faire comprendre inconsciemment où nous en sommes.

Pour l'instant, on ne demande pas mieux.

Veni, vidi...

22 nov. 2011

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Nous sommes allés, nous avons vu et, franchement, nous avons bien aimé Vang Vieng!
Qui l'eût cru?
Bien sûr qu’il y a des « jeunes » qui s’amusent mais franchement, ils sont relativement peu nombreux et surtout tellement faciles à éviter qu’ils ne sont pas vraiment dérangeants. Il suffit de ne pas prendre de GH sur la rue principale, de ne pas s’arrêter au premier bar de la descente de tube et de rentrer à des heures raisonnables (de toute façon, il y a un couvre-feu national au Laos, tout le monde doit être rentré avant minuit sinon on se transforme en bol de riz) pour être relativement tranquille. Au fait, c’est plus pathétique que dérangeant parce que des pseudos-jeunes (la moyenne d’âge allant plus sur le trente que sur le vingt ans) sur le « party » c’est moins attendrissant que les jeunes qui ont vraiment l’excuse de leur tendre âge pour expérimenter les excès, pour les peu que nous avons vus.
Ceci dit, la plupart des bars étaient vides et les « jeunes » tout de même bien sages et loin de la débauche promise. Vraiment pas de quoi fouetter un chat, nous avons vu bien pire dans un bar près de chez nous. Mais nous n’étions sûrement pas le public cible pour expérimenter ce qu’il y avait à faire en tant que fête.
Bon, la ville n’est pas merveilleuse et loin d’être charmante. Les restaurants ne sont pas fameux, les touristes sont habillés n’importe comment, l’industrie de la boisson en seau omniprésente, la musique trop forte, les écrans de télévision trop présents… un petit air de Wildwood sans le « watch the train car please ». Nous avons mangé en regardant des épisodes de Friends (tant qu’à y être) mais comme ce fut mon sitcom préféré pendant un bout de temps, j’étais la première à ne pas vouloir partir pour voir encore juste un dernier épisode, siouplait.
Et, nous avons fait la descente de tubes, attraction principale de la ville. Et, surement pas pour les mêmes raisons que la majorité des gens qui la font, nous avons tout simplement adoré. Il y a des bars sur les 100 premiers mètres (ça on le savait) mais après, c’est le calme de la rivière à nous tout seuls pour près de deux heures (ça, on ne le savait pas).



Les enfants s’en sont donné à cœur joie avec les diverses attractions offertes au début, nous avons mangé et bu une bière (presque seuls puisque les fêtards restent au premier bar jusqu’à la fin de la journée). 


[Non, Thomas ne s'était pas prémuni de son «free shot» de whisky lao. (Son papa non plus, sage comme il est. Enfin, pas à cet endroit-là.)]




[Oui, ce sont des carreaux de céramique. Non, on ne s'est pas questionnés sur la sécurité avant. Oui, ça fesse quand on atterrit (amerrit?) dans l'eau. Non, l'étoile rose n'est pas permanente.]


[À la demande générale, une photo du photographe masqué.]

[Bandanas I LOVE LAO. Moins seyants à jeun.]

[C'est confirmé, et un tantinet rassurant: malgré sa coordination oculo-motrice souvent plus développée que celle de ses frères, Catherine n'a pas de propension naturelle aux armes à projectiles.]

Nous avons ensuite flotté sur notre bouée au gré du courant. Tellement beau! Tellement agréable de suivre la rivière! Tellement tranquille! 



Tellement bien que nous avons failli le refaire, le lendemain.
Nous avons passé deux jours à Vangvieng. Le lendemain de notre expérience de tube, nous avons marché vers un petit lagon vraiment bleu, à 8 kilomètres. Une belle marche à travers la campagne et les villages, sous un beau soleil. Nous nous sommes baignés et sommes revenus bien peinards à bord d’une charrette tirée par un tracteur, genre de taxi local tout terrain. Au soleil couchant, Thomas et Olivier se sont joints au tas d’enfants laotiens qui se baignaient dans la rivière en se lançant en haut du pont, avec la lumière de la fin du jour en arrière-plan et les montagnes… tellement beau que tous les bars crades du monde ne pourraient pas arriver à en gâcher le paysage.

 [Le pont d'où se jettent les enfants, mais, étonnamment, pas les vélos... ni les motos!]

 [Les fins observateurs remarqueront qu'il ne s'agit pas d'un des nôtres. C'est juste qu'il était nettement plus mignon, c'lui-là... Meuh non! C'est que les nôtres étaient déjà sortis de l'eau...]