Quelques réponses

27 août 2011

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Ouais, bon, même si l'étiquette du parfait blogueur l'interdit informellement, je fais quelques réponses aux commentaires passés dans les derniers jours dans un billet... ouh, sacrilège!


Krystel : Merci pour les beaux compliments, venant de toi c'est très touchant. (Mais ressors ta feuille d'homophones!)

Cathy et Marc : On n'a pas encore trouvé de ragoût de chien... mais comme on ne sait presque jamais ce qui se trouve dans notre assiette, c'est toujours possible qu'on y ait déjà gouté...

Valéry Annie : Pour des profs comme nous, c'est à l'automne que tout commence. C'est à ce moment qu'on commence parfois une nouvelle tâche, souvent avec de nouveaux collègues, et qu'on nous confie toujours une centaine d'adolescents avec comme mission de leur montrer tout ce qu'on sait, tout ce qui importe, en dix mois.

Darren : EN FRANÇAIS S'IL VOUS PLAIT. (Ah, ça me manquait.) Si possible, nous visiterons la Malaisie rapidement, vers la fin avril. Et si on se revoit, je te lancerai un petit mot en chinois, promis. (Mais ce sera peut-être l'addition s'il vous plait ou je ne comprends pas le mandarin ou encore est-ce que je peux contacter mon ambassade avant d'entrer dans le cachot?)

Esméralda : J'arrive à manger avec délectations de bien des choses qui ne ressemblent pas à de la viande. Mais qui sait?

Mike M. : Non, j'ai vérifié... Mais ils vendent du Icewine ontarien (!), et moins cher qu'à la SAQ!

t.m.q.t.a.b. : Mais qui a besoin de boukhour quand on a une maman qui nous aime beaucoup?

Fab : Tout à fait d'accord avec ta mère.

MightyMite : De grâce ne stressez pas personne pour les fautres d'orthographe. On ne juge personne là-dessus... sauf nos élèves! (Et on fesse fort.)

Fab : Tu avais oublié tes lunettes de petite vieille? C'est Laurence qui t'a fait marrer!

Quelquepart : C'est fait, on a «décaché» l'option!

Antoine: Si, si, je mange du poisson! Et apprêté à la Dai, grillé avec des feuilles de vanille et des épices qui rappellent le tandoori, c'est exquis!

Dali, nous voici!

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Lorsque nous sommes arrivés, avec enfants et bagages, à la gare d'autobus de Kunming (celle de l'Ouest, il y en a 4) on s'est regardés, Michel et moi. Ce ne sera pas de la tarte, se disaient nos yeux! La jungle, la mer de monde, des files dans tous les sens, des guichets, des vendeurs de patates douces, des autobus de tous les formats et de toutes les formes, des gens partout et des inscriptions uniquement en chinois! Voilà, le test commençait (ou s'achevait ici), il nous fallait trouver un autobus pour nous rendre à Dali, notre prochaine destination.

Et bien, ce fut du gâteau! Super fa-fa, comme disaient mes enfants dans le temps.
En moins de cinq minutes, une employé est venue nous accoster en nous disant qu'elle parlait un petit peu anglais et qu'elle pouvait nous aider! Cela peut sembler louche au départ mais elle nous a donné le prix officiel, portait le même uniforme que les autres et passait en arrière des comptoirs pour bosser ses collègues. Super efficace la madame, car en dedans de trois minutes, elle avait fait mesurer Thomas pour voir s'il entrait dans un tarif enfant (donc réduction sur le prix), acheté les billets pour nous (en passant devant une file de 30 personnes) et nous a montré l'autobus dans lequel nous devions nous engouffrer pour un départ dans moins de 20 minutes!

Je ne sais pas trop si c'était une âme charitable aimant rentabiliser ses cours d'anglais ou une initiative de la région du Yunnan afin d'accommoder les pauvres touristes égarés dans ce coin perdu de la Chine; chose certaine, c'était drôlement aidant!

En route donc vers Dali, plus au nord, dans les montagnes, en autobus. Un petit quatre heures avec un arrêt pipi. Bon, fallait être drôlement motivé pour faire pipi là, surtout pour une fille. Je n'ai absolument rien contre les toilettes turques mais les toilettes turques bouchées, ça coupe toute envie, même les plus pressantes! Le plus comique de cette halte, ce fut de voir les hommes d'un autre autobus (genre gros autobus Voyageur) pousser leur autobus afin de le faire reculer, rembarquer ensuite rapidement à l'intérieur et poursuivre leur route! J'imagine que le reculons ne fonctionnait plus.

On s'est bien rendu à Dali. Au fait notre autobus se rendait dans la nouvelle ville et de là nous avons pris un autre autobus pour la vieille ville. Nous serons dans le coin pour trois nuits.

Ce soir, nous sommes allés manger dans un restaurant vraiment chouette (tellement typiquement beau que je croyais être au MET dans la section reconstitution d'une cour intérieure chinoise) et relativement simple pour la commande. Un énorme frigo trône dans un coin avec des produits frais et il suffit de pointer ce que l'on désire se faire préparer. C'était vraiment très bon, gouteux et comme on avait mentionné pas trop de piments et zéro coriandre (je sais Marie, c'est honteux!), c'était parfait pour nos palais de débutants. Les gens étaient extrêmement gentils et on s'amusait bien à se parler mutuellement dans notre langue respective. À la fin du repas, un des cuisiniers est venu offrir des cigarettes à Nicolas et Olivier. Fallait voir la face des garçons, on en rigole encore. On était presque déçus de refuser!

Bon là, on ne fera pas semblant de faire pitié. On a réservé deux chambres à Dali, dans une super auberge avec vue sur les montagnes et la ville, terrasse sur le toit, bassin de poissons et jardin inclus. C'est tellement beau que j'ai l'impression d'avoir sous nos yeux le décor de Tigre et Dragon.

Ça y est, je suis en amour avec cette Chine.

Spectacles

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En qui consiste le spectacle?

Chose certaine, nous sommes des stars, ici. On se retourne sur notre passage, on se donne des coups de coude pour avertir le voisin qui ne nous avait pas vu, les jeunes les plus hardis nous filment sur leurs portables, les enfants nous sortent, tout fiers, un hallo ou un bye bye... j'ai été moi-même la victime de l'objectif d'un touriste chinois, qui, en rafale (en rafale!), faisait probablement honneur à mes favoris...
C'est vrai qu'à six, on détonne, notamment en sac à dos dans la ville. Nous y sommes presque exclusivement les seuls étrangers, et en motton de six en prime. (Je n'ose pas dire blancs, à cause de Catherine et moi, et j'hésite à utiliser occidentaux pour nous décrire physiquement.)

Cependant, ce qui semble émouvoir nos hôtes, ce sont nos quatre enfants. Il faut voir ces vieilles dames nous observer lentement tandis qu'on devine sur leur lèvres qu'elles comptent: yi, er, san, si... tout ébahies. On comprend qu'en ce pays, parangon du contrôle des naissances, on n'a droit qu'à un seul enfant. Le deuxième, sauf si l'on paie une forte pénalité, n'aura pas droit à la gratuité des services sociaux... incitatif s'il en est un! Alors on passe pour des fous, pour des riches.

Mais si nous sommes des vedettes, c'est d'une espèce rare qui se confond avec les paparazzi. Tant nos yeux que nos appareils photo captent goulument tantôt des passagers qui poussent leur autobus (dont la marche arrière semble vraisemblablement en panne) lors d'une halte, tantôt ces morceaux de viande au marché avec la queue (de buffle, de yak... de gnou?), tantôt ce cours de danse d'ombrelles pour retraitées... 


Dans ce parc de Kunming, le premier matin, on s'approche émerveillés de vieux qui jouent au cartes. Ils sont, eux aussi, émerveillés de nous voir. Des regards amusés, des sourires étonnés de part et d'autre, des phrases à mi-voix glissées aux comparses... On s'observe mutuellement, presque sans gêne, comme si l'autre était naturellement un spectacle... Mais en qui donc consiste le spectacle? Eux ou nous?

Vous aurez compris que le véritable spectacle réside sans doute dans cette rencontre, dans cet échange en clins d’œils, dans ces sourires qui semblent signifier tu n'es pas comme moi et pourtant j'ai l'impression de te connaître... Et je vous dirai que c'est drôlement chouette d'y participer.

Détails techniques

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Vous êtes déjà bien nombreux à nous lire, plus qu'on ne l'aurait cru! C'en est presque intimidant! Mais ça nous fait bien plaisir.

De la Chine, c'est un peu plus long pour nous connecter au blogue (tours de passe-passe et incantations informatiques à chaque fois, et c'est parfois un peu longuet avant de percer les défenses morales du peuple chinois) alors pardonnez-nous si on ne répond pas toujours aux commentaires rapidement. Nous les avons d'ailleurs remodelés pour les rendre plus conviviaux – des réponses pourront être faites à même les commentaires et vous pourrez les suivre par courriel.

Aussi, pour les fanas finis qui désirent ne rien manquer, en plus de cliquer obsessionnellement à intervalles réguliers sur notre site dans vos favoris, trois possibilités s'offrent à vous. En bas à droite, vous trouverez des liens pour vous inscrire à une liste de distribution par courriel qui vous avisera des nouveaux billets (une demande de confirmation par courriel et un peu d'anglais requis, désolé), ou encore pour devenir membre du blog (pour ceux, je crois, qui ont déjà un profil Google). En haut à droite, une petite icône orange vous permet aussi de suivre le blogue en flux RSS, pour les geeks comme moi qui trouvent ça cool. Enfin, on travaille à inscrire les mises à jour sur le profil Facebook de Laurence... mais Facebook étant bloqué ici (ah, the Great Firewall of China), on vous demande encore un peu de patience...


N'hésitez surtout pas à nous poser vos questions et à partager vos impressions, on aime lire vos commentaires!

Postscriptum – Nous prenons des photos, oui, oui, et nous en publierons sous peu, encore une fois patience!

Choc?

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Premier jour.
Papa, j'ai l'impression que ça fait plusieurs jours qu'on est ici!

C'est vrai Catherine. C'est un des symptômes de la surdose, que de perdre ses repères. Et on partage tous ton sentiment. Il faut dire qu'on s'est gâtés en stimuli!

On s'en doutait évidemment avant d'arriver : presque tout ici est source de découverte. C'est ce qu'on espérait, nous sommes servis. Parfois, c'est à se demander comment on toffera dix mois à se remplir ainsi... Y'a pire, comme inquiétude, non?

Choc culturel? Pas exactement... J'attendais une ou deux autres journées avant de le confirmer, mais je ne crois pas, malgré l'ampleur de la vague qui nous submerge par moments, que nous soyons choqués. (Marie, ça te rappelle une discussion avec Yvan et Laurence?)

En fait, c'est bien moins choquant qu'escompté, pour l'instant. Ainsi, si nous pensions trouver une Chine promiscue, peuplée de renâclements et de crachats, étouffée par une cigarette omniprésente... ce n'est pas le cas, du moins, ici à Kunming. Certes, ce n'est pas St-Donat, mais, hormis le marché (qui est une toute autre histoire), on ne se sent pas agressés d'aucune manière.

Il est vrai cependant que nous sommes dans une grande ville (cinq millions d'habitants). L'acclimatation en est notamment facilitée, et nous y trouvons de tout, les commerces étant ubiquitaires (même si Wal-Mart et Carrefour n'ont que le nom et la grosseur en commun avec leurs homologues occidentaux). Non, ce qui choque vraiment, c'est l'urbanisme sauvage qui laisse perplexe, malgré les plantes et les arbres en fleurs si nombreux. On se console ainsi parce que c'est ici le printemps, comme à toutes les saisons...

Non, au lieu d'un choc, ce serait plus exact de parler de frénésie, de bouillonnement.

Justement, on s'en va bouillir -- départ imminent pour Dali, à cinq heures d'autobus (rapide).

Le jour d'après

26 août 2011

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Ce matin, pendant que l'on finissait de se préparer, j'ai envoyé les enfants jouer aux cartes dans le parc en face de l'auberge. Rapidement, parait-il, un attroupement de petits vieux s'est formé autour d'eux pour les regarder. Lorsqu'Olivier a abattu ses doubles jokers, assurant ainsi sa suprématie de président des trous-de-culs, la foule a laissé échapper un «Ouaahh» d'appréciation. Les enfants ont adoré, naturellement!

Nous prenons tranquillement de l'assurance. Nous faisons rire les serveuses qui se payent sans doute allègrement notre tête, mais, au moins, nous mangeons. Il fallait voir les yeux de la serveuse quand Thomas s'est servi du riz dans son bol à thé!

Les enfants tentent des gestes et utilisent le traducteur sur leur iPod afin de commander des trucs. Michel parle déjà quelques mots et comprend les chiffres (un atout de taille!), un an ici et il parlerait le mandarin certain (pff). Et moi, bien je me fais des amis en faisant des sourires niais. Je suis la personne la moins douée pour les langues du monde entier, alors je peaufine mon non-verbal et j'envoie la main aux gens qui tentent de nous filmer discrètement (ben oui).

Nous marchons beaucoup et découvrons d'autres coins de la ville. Un immense lac dans un immense parc sur lequel nous avons fait un tour de bateau juste pour le plaisir de voir toute la végétation, le coin de l'université avec son animation, des quartiers plus chics aussi.

Thomas est sans doute notre enfant qui trippe le plus jusqu'à présent. Il nous remercie tous les soirs pour la belle journée que nous avons passée. Fort de son séjour en Jamaïque et de sa lecture en boucle du livre des Mille et une saveurs que nous avons à la maison, c'est notre spécialiste des fruits et des légumes exotiques. Il est très fier de nous dire les noms des fruits sur les étals des marchés et de nous les faire goûter, alors on goûte, de tout, souvent sans trop savoir comment ça se mange...

Nous avons acheté du vin de la région et franchement, heu, ça goûte ce que vous pouvez penser que goûte le vin chinois. Au fait, le plus drôle a été d'acheter le vin. Nous étions entourés de cinq vendeuses qui continuaient de nous parler en chinois non-stop en nous présentant des vins. Finalement, une des vendeuses est allée chercher une autre collègue qui baragouinait quelques mots d'anglais et qui nous a présenté les mêmes bouteilles que les autres. J'ai bien tenté de lui demander sur quelles pastilles de goût son vin se situait, mais peine perdue! Elles étaient cependant tellement charmantes que nous sommes repartis avec leur suggestion afin de donner une chance au vin du Yunnan de nous séduire (!!).

Nous ne sommes pas encore malades, sauf avec un rhume très québécois qui me fait me moucher en public. Je crois que ça ne se fait pas du tout ici mais je ne me résous pas à me moucher avec mes mains, ça viendra peut-être?

Ça torche, comme on dit

25 août 2011

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On savait bien que personne ne parlait anglais dans le coin de Chine que nous visitons mais on ne pensait pas que toute communication serait aussi ardue. Même les chiffres avec les doigts ne sont pas les mêmes pour nous que pour eux! Moi qui pensais m'en tirer à bon compte, je dois revoir mon cours de mime 101! Du coup, faire les courses au marché est pas mal plus complexe que prévu...

Tout est donc un exploit pour nous. Trouver notre chemin, comprendre ce que les gens font et surtout, surtout, se nourrir. Les épiceries sont des mystères. Dur de faire la différence entre ce qui se mange, du savon ou des suppléments alimentaires. Comme c'est impossible de lire les ingrédients, il faut se fier au dessin, quand il y en a! Impossible de faire son difficile ou de souffrir d'une allergie alimentaire quelconque quand on voyage en Chine sans parler Chinois.

Nous avons eu de l'aide dans un restaurant. Une gentille touriste chinoise parlant anglais qui est venue nous proposer ses services. Ce n'était pas évident car il fallait commander (sans savoir du tout ce qu'on pouvait manger) la nourriture à l'extérieur, prendre un coupon, le donner à la cuisine et attendre son plat… le tout en étant le centre d'attention. Nous avons eu droit à des surprises gustatives dont un genre de breuvage brun sucré avec de la gélatine et des graines de sésame dedans!

Ici, on se fait dévisager sans arrêt et ce n'est pas si évident que ça à gérer. On ne sait pas trop pourquoi on se fait autant regarder. Des fois les gens partent à rire en nous fixant, s'installent en face de nous et nous contemplent, se parlent entre eux en nous suivant du regard. Du coup, on est super complexés! Tiens, j'ai eu droit à une femme qui, en comprenant que c'était tous mes enfants, m'a fait un sourire extasié en levant le pouce, signe universel que j'ai bien compris (enfin, j'espère...)

Comme le dit Nicolas, si quelqu'un souffre d'un manque d'attention, c'est en Chine qu'il doit aller! Bon, mon fils pense que c'est à cause de ses lunettes de soleil et de ses pantalons en toile orange qu'il se fait autant regarder… Ça torche (sic), hein maman?

Pour une première journée nous avons eu droit à des instantanés tellement typiques de ce que nous pensions trouver en Chine qu'on pensait assister à une mise en scène organisée juste pour nous: des parcs remplis de personnes âgées qui font du taï-chi, jouent aux cartes ou au mah-jong, font des exercices avec des éventails ou des épées, promènent leur petit-fils, des enfants qui font pipi dans la rue ou dans les poubelles des épiceries, des bassins de carpes que l'on peut nourrir (ou pêcher) en plein centre-ville, des marchés grouillants avec des crapauds, des anguilles et des poissons que l'on coupe en deux vivants et dont une partie se sauve en frétillant. On n'avait pas assez de nos yeux pour tout voir!

Dans le marché géant (genre dix fois le marché Jean-Talon) nous étions les seuls touristes. Impossible de perdre Olivier, il dépasse tout le monde! On a réussi à acheter des fruits et des petites pâtisseries. Cela semble anodin, mais je vous le dis, un exploit!

Nous avons donc flâné toute la journée dans cette ville à l'urbanisme totalement décadent. C'est un mélange de pauvreté, de kitch, de genre architectural, le tout sans aucun souci esthétique. Une ville fourre-tout où chacun tente son petit bonheur sa chance en exerçant trente-six-mille métiers. Il y a des vendeurs de tout, partout. Des gens qui dorment en tout temps, partout. Des gens qui jouent aux cartes, partout. Des gens qui mangent, partout.

Nous sommes allés voir le Wal-Mart et franchement, c'est débile! Aucun rapport avec ce qu'on voit en Amérique. Un bazar (un fatras, un souk, un bordel… name it) incroyable sur quatre étages avec des employés (ou des représentants alimentaires?) devant chacune des rangées et qui hurlent des trucs dans des micros. Étourdis, nous avons acheté de l'eau (juste trouver la rangée et déchiffrer ce qui est de l'eau normale nous a pris un bon vingt minutes) et nous nous sommes assis dans un parc pour regarder un monsieur faire des katas avec un sabre.

Retour à l'auberge de jeunesse en fin de journée, juste à temps pour voir des jeunes hommes français jouer au ping-pong pour tenter d'épater les filles… super! nous étions enfin de retour dans nos repères!
Après une petite collation de fruits durement acquis et un cours rapide de lavage de vêtements dans un lavabo pour les enfants, nous nous sommes couchés. Crevés? Oh que oui!

Bloguer en Chine

24 août 2011

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Bon, bon, bon, c'est quoi cette administration chinoise qui essaye de contrôler l'information sur Internet? Clic, paf, 404: Blogger/Blogspot ne fonctionnent pas ici. Rien à faire. Bloqués à la source! On le savait que ce serait potentiellement un peu moins facile en Chine. On avait prévu le coup, on peut envoyer des billets sur ce blogue par courriel. Mais c'est poche, puis ça me tentait juste pas de gosser, ni de me soumettre à la censure arbitraire.

Alors, plusieurs s'en douteront, je me suis «arrangé».

Alors, si je fais de la prison ici, vous saurez pourquoi.
(Mais non maman, c'est une blague! Ils ne me retrouveront jamais tellement je me fonds dans la masse ici...)

**

On est dans cette partie de la Chine où, malgré le Wal-Mart et le Carrefour (si si!) à distance de marche, même au Tourist Bureau on ne parle pas anglais (oh, et à peine assez pour dire qu'on ne le parle pas)...
Chouette! On commence à arpenter demain!



Escale

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Bon, il nous reste le dernier droit avant la Chine.
Les enfants commencent à être fatigués, les parents aussi.
J'ai le rhume, un vrai de vrai.
La gorge en feu et le nez bouché.
Pas super pour respirer.
J'ai été sourde une bonne partie du vol.
J'ai l'air de me plaindre, vite comme ça, mais ce n'est pas le cas.
Je suis contente et je me bourre de grosses pilules vertes!

Les enfants ont passé les 14 heures du vol à regarder des films et jouer à des jeux sur leur écran individuel. Il y avait une feuille pour nous expliquer comment manger le repas, des serviettes chaudes pour se débarbouiller, de la vraie vaisselle, du vin à volonté et du pouch-pouch dans la salle de bain.

"14 heures, ce ne sera pas assez..." de dire Nicolas au décollage.
Hum, je crois tout de même qu'il en a eu un peu sa claque!

On regarde une énorme télé avec des annonces coréennes en attendant notre embarquement.
Les petits dessinent, les grands écoutent de la musique, les collines de Séoul en toile de fond.
Le soleil fait une percée.


Asia est

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Ça y est. Nous sommes depuis vingt minutes en Asie. Des grandes fenêtres du terminal, nous contemplons les montagnes autour de Séoul en attendant notre correspondance pour la Chine. Cinq heures de vol encore pour conclure le trajet.





Nous sommes une minorité visible et audible. Habituons-nous.

Viande

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De toute évidence, une partie fascinante de la culture asiatique réside dans sa cuisine. Notamment, les récits culinaires sur les délices de la Thaïlande, du Viêt Nam et de l'Indonésie, et sur les curiosités de la Chine nous font rêver depuis quelques mois. L'écovégétarien que je suis depuis trois ans se pose donc la question légitime: viande ou pas viande? La réponse n'est pas entièrement réglée, quelques constats brouillant la donne. Tout d'abord, la prédominance de certains courants religieux associés au bouddhisme et à l'hindouisme, voire l'islam, fait bien en sorte que les plats végétariens abondent. Ensuite, le défi de poursuivre ce que l'on a entrepris par principe, malgré tout. D'autre part, la volonté de découvrir sans censure des plats qu'on n'aura peut-être plus jamais l'occasion de gouter agit en tentatrice démoniaque. Puis, en quelque sorte handicapés, ce ne sera pas toujours facile pour nous de reconnaitre, soit par les yeux, soit par les mots, ce qui marchait de ce qui volait, nageait, rampait ou photosynthétisait avant de se retrouver dans nos assiettes...



Alors, viande? Je vous avoue que je ne sais pas si les grumeaux dans le Bibimbap (korean stir fry, selon la charmante hôtesse) que je viens de manger dans l'avion avaient déjà chassé ou pas leur propre repas de leur vivant. Mais c'était délicieux. (Olivier: Est-ce qu'on va toujours manger comme ça? J'espère!)

Pour la suite, on verra bien!

Veille

23 août 2011

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Plus que quelques heures avant l'envol.

*

L'automne est pour nous, paradoxalement, une saison de renouveau. Nous la fuirons, tout aussi paradoxalement, dans ce qui commence demain dans la Ville de l'éternel printemps: Kunming. Qui sait ce qui nous y attend? Justement. Ce qui nous attend, ce que nous attendons, c'est de ne pas savoir.

Ne pas savoir. Quel cadeau, après tout, pour qui veut apprendre...

Ce sont souvent les saisons qui nous changent, qui nous forment, qui nous transforment. N'est-ce pas que, dans les premiers vents d'octobre, dans les brises de début d'avril, on a l'impression de réapprendre à respirer? Soit. Dans cette aventure qu'à la blague nous qualifions parfois d'été de quatorze mois, souhaitez-nous plutôt bien des printemps, bien des automnes.

(On se permet, une fois n'est pas coutume, de vous confier l'hiver...)

*

On se sent comment, à quelques moments du départ, quand tout est fin prêt?

Comme bercés par le souffle immense d'un septembre magnifique qui nous murmurerait, avec force et lenteur: Tout commence.