FAQ

Vous voulez demander tout haut ce que les autres pensent tout bas? Inscrivez votre question dans un commentaire ci-dessous et notre équipe d'experts tentera d'y répondre!
Et contrairement à ce que vos profs vous auront dit, il y a plein de mauvaises questions. Mais on y cherchera des bonnes réponses quand même.




Q: Vous habillerez-vous avec les vêtements typiques des pays que vous visitez?
R: En lisant sur la Birmanie, Michel était fortement tenté de se vêtir en longyi une sorte de longue jupe que portent les hommes là-bas, moins ostensible que le kilt écossais et au port plus répandu. Mais nous assumons notre état de visiteurs, et nous essayons de ne pas trop faire les clowns. On s'habille avec nos vêtements occidentaux mais relativement conservateurs, ce qui fait qu'on ne détonne pas si souvent dans une foule à cause de nos vêtements...
Par contre, il nous arrive de nous procurer quelques morceaux au besoin (pour remplacer un vêtement perdu, abimé ou simplement moins joli) et, bien qu'ils soient parfois typés, on s'assure de les choisir sobres.




Q: Pouvez-vous me rapporter ce truc, ce machin, cette chose qu'on ne trouve pas au Québec? 
R: On va essayer. Il faut savoir que nous nous promenons avec nos sacs durant de nombreux mois en cherchant constamment le moyen de les alléger... Sans rien promettre, on essaiera.


Q: Avec toutes les choses incroyables et inconnues que vous mangez, avez-vous été malades?
R: Dans les premiers jours de voyage, adaptation oblige, quelques légers dérangements intestinaux se sont montré le bout du nez, mais pas au point de dire qu'on était malades. En trois mois, chacun aura vécu un épisode spontané et très passager de turista légère (et pas en même temps), qui a rarement empêché le cours normal du voyage (voir les billets sur le trek au Népal pour la seule exception notable). Règle générale, Thomas et Michel (qui ne mange pas d'animaux terrestres, ce qui aide peut-être) sont les moins affectés et Nicolas et Laurence semblent un peu plus fragiles, mais pas de beaucoup.
Cela dit, considérant les mesures sanitaires que l'on prend en matière d'alimentation, on a l'impression de passer au travers sans la moindre égratignure digestive. En gros, on ne fait attention à rien, d'abord parce qu'on se dit qu'en dix mois, on développerait soit une paranoïa, soit une névrose, mais surtout parce que, comme dans nos attentes, une grande partie de notre plaisir et de nos découvertes en Asie se fait grâce à la nourriture. Ainsi, on a fait fi des suggestions de nous brosser les dents avec de l'eau en bouteille et de bien fermer les lèvres sous la douche (que l'on jugeait comme des prophylaxies un peu extrêmes), on mange de tout ce qu'on trouve dans les kiosques sur la rue (Olivier étant de loin le champion de l'audace gustative), on entre dans des «restaurants» pour locaux (qui ressemblent plutôt à un placard résidentiel avec un rond à gaz et deux casseroles qui trainent par hasard) qui échoueraient une inspection de salubrité pour poulaillers, on achète des denrées des étals dans les marchés publics, on ne lave pas toujours fruits et légumes à grande eau désinfectée et enfin, la petite bouteille de désinfectant pour les mains est encore pleine, puisqu'on se contente de l'eau (et souvent du savon) disponible partout (même si elle n'est pas potable) pour se laver les mains avant de manger.
Mais on fait preuve toutefois de gros bon sens en respectant les préceptes de base: manger bien cuit si ça bougeait par soi-même auparavant, ne pas boire d'eau du robinet (ni des rivières/ruisseaux/cascades cristallins, malgré la tentation parfois forte), peler les fruits (surtout les bananes), favoriser les marchands et restaurants qui ont du roulement, recracher si ça goûte drôle... et encore, pour tout cela, on aura fait des exceptions!




Q:Avez-vous eu la chance de manger des baies de goji fraiches (non séchées)?
R: Euh... peut-être? Sérieusement, on a gouté à plusieurs baies à même les arbres, lors de nos treks, sans trop comprendre les noms que les guides prononçaient. Et aussi à des trucs séchés qui ne ressemblaient à rien, pris dans les marchés. Mais on garde les yeux (et les oreilles!) ouverts.



Q: Je suis gourmand de nature voyez-vous et j'espérais que vous puissiez à chaque ville, région ou pays nous en dire les spécialités culinaires.
R: Excellente suggestion! On essaiera d'y revenir...



Q: Dormez-vous bien? Rêvez-vous plus ou moins que lorsque vous étiez chez vous?
Les enfants vous diraient sans doute qu'ils dorment bien, même s'ils doivent dormir parfois deux par lit.
Quant à nous... on peut affirmer que, dans les endroits que l'on fréquente, le niveau de confort de la literie varie énormément. On tombe quelquefois sur des matelas fermes à souhait et/ou moelleux, mais souvent, ils s'apparentent à des planches de 4 par 8 rough avec des bosses. Mais de nos 32 lits différents (en date du 24 novembre), rares sont ceux où l'on a mal dormi. Évidemment, les journées bien remplies laissent présager un sommeil plus profond... De plus, on s'habitue vite à être ailleurs chaque trois jours, et la sensation de se réveiller dans un lieu étrange a depuis longtemps disparu.
Et un sondage rapide semble confirmer que les rêves ne sont pas différents ici que chez nous!


Q: Réalisez-vous que c'est vraiment extraordinaire votre histoire et que la majorité des gens passent leur vie à la rêver et pas vous? C'est le fantasme de tout le monde je crois bien, et six d'un coup viennent tout juste de le réaliser! N'est-ce pas merveilleux?
R: Il arrive fréquemment d'avoir des éclairs de lucidité qui nous font réaliser où nous sommes et la chance incroyable que nous avons d'être . Chose certaine, rares sont les journées où l'on a pas l'impression de vivre pleinement, même quand on pousse le farniente dans le tapis.
Plusieurs nous ont fait le commentaire à l'effet que nos aventures les font rêver... ce qui nous ravit bien entendu. Mais comme dans notre cas il ne s'agit pas d'un rêve précis qu'on réalise, on se sent difficilement placés pour sortir une jolie phrase waltdisneyesque du genre: Allez-y, vivez vos rêves! Si vous le voulez, vous le pouvez!
Plutôt, il serait plus tentant pour nous de proposer à tous de se lancer dans le vide une fois de temps en temps, en se souvenant que les risques calculés n'en sont pas moins beaux...
Et pourquoi pas, se souvenir aussi que, parce qu'ils permettent à celle-ci d'aller plus loin, les rêves sont au moins aussi importants que la réalité...





Q: Est-ce que vos enfants (et vous aussi) réalisent à quel point ils sont privilégiés de vivre une expérience du genre?
R: À force de se le faire dire, avant de partir et tout au long du voyage, je crois qu'il n'en ont pas eu le choix!
Blague à part, ils se rendent compte de leur chance, mais ils le reconnaitront sans doute encore plus dans les prochaines années (décennies?) quand ce qu'ils auront vu ici remontera une fois de temps en temps...



Q: Avez-vous un immense sentiment de fierté bien mérité? 
R: Si c'est bien mérité, alors... Plus sérieusement, c'est allé tellement vite qu'on n'a pas eu le temps de trouver ça assez difficile pour être rendus fiers d'être partis. Peut-être qu'au retour nous le serons, si le cas échoit, d'avoir su tout gérer comme il faut pour en profiter pleinement sans heurts, mais on va vous confier un truc: malgré les apparences, ce n'est pas si sorcier, ce qu'on fait... Un peu fou, mais une folie accessible!


Q: Pensez-vous que votre vie sera changée à jamais par ce voyage? 
R: Oui. Oui... mais pas au point d'en revenir méconnaissables, du moins on l'espère. D'ailleurs, ce n'est pas nécessairement pour cela qu'on est partis. On l'aimait bien, notre vie d'avant le voyage!
Mais on ne verra plus l'Asie de la même manière, ni tous ces autres pays qu'on croit étranges de loin. Et puis, chose certaine, notre regard sur nous-mêmes et sur notre relation au monde et aux autres en sera imprégné, de ce voyage. Souhaitons-nous que ça sente bon!


Q: Comment se passe l'organisation scolaire?
R: Vous voulez dire la désorganisation scolaire... Pas pour vous garder indument en haleine, mais on préfère attendre d'avoir une réponse plus complète à vous donner! Chose certaine, on en aura long à dire et ce sera probablement dans un billet complet sur le blogue. À suivre, donc!

 Un petit avant-goût, tout de même...





Q: Toutes les banderoles colorées sur vos photos du Népal, comme des petits drapeaux, ont-elles une signification particulière?
R: Ce sont des drapeaux de prière tibétains, et ils sont présents dans tous les lieux de culte (et souvent les demeures) bouddhistes au Népal et dans les régions de Chine qui jouxtent le Tibet (dans le Nord du Yunnan, dans notre cas). Les cinq couleurs représentent les éléments et, en les regardant de plus près, on peut y lire des prières écrites en tibétain. On rajoute continuellement de nouvelles banderoles, et quand les anciennes sont trop usées, on fait le ménage (parfois lors d'une cérémonie particulière).

Ménage (épuisant!) de drapeaux à Bodnath, près de Katmandou, le plus important pôle bouddhiste au Népal.



Q: Je me demandais ce qu'étaient les conditions de vie des gens là-bas? Travaillent-ils ou est-ce un peu comme en Espagne et ils font la sieste?
R:  C'est vraiment drôle, mais c'est dans le pays où on a vu les gens travailler le plus fort (la Chine...) qu'on a vu le plus de siestes... mais elles se font sur le lieu de travail! Ce qui était fascinant, c'était dans les commerces à Kunming, où non seulement les employés mangent sur les comptoirs/présentoirs en plein magasin, mais font aussi la sieste, avec ou sans oreiller, en plein dans le nez des clients qui arpentent les rayons!
Mais ceux qui travaillent le plus fort sont sans aucun doute les paysans. Ceux-là ne semblent avoir aucun repos, et les tâches dont ils s'acquittent, peu de gens ici seraient en mesure de les entreprendre.


Shangri-La, Chine. Sieste de mi-journée dans la position classique: pas étendu.


Q: Saviez-vous que vos photos sont écœuramment belles?
R: Bon, ce n'est pas par excès d'humilité, mais beaucoup de quidams armés d'un réflex et d'un bon objectif, si on leur donne des sujets aussi passionnants que ceux que nous avons devant les yeux, feraient probablement d'aussi beaux clichés. Cela étant dit, c'est vrai qu'elles sont jolies, les photos que l'on publie ici. Mais on en scrappe une bonne quantité, vous savez...
Et puis l'impression qu'on a, c'est que lorsque ce qui apparait dans la petite fenêtre nous fait tripper, on n'est pas loin, avec un simple déclic, de faire quelque chose de beau...
Nonobstant ce qui précède, on prend les compliments: ça flatte l'orgueil de Michel, ce qui le rend plus facile à vivre...


Q: Comment faites-vous pour vous «endurer» presque 24 heures sur 24 (même si vous êtes tricotés serrés serrés) pendant tout ce temps, sans vouloir vous égorger
, avec des ados et les caractères de chacun... même les vôtres... pendant tout ce temps
?
R: Qui vous a dit qu'on s'endurait et qu'on ne cherche pas à s'égorger?
Farce à part, il faut vous avouer que ça va bien, très bien, et on se risque même à dire: mieux encore que dans nos autres voyages, moins longs ceux-là.
Désolé, pas de recette magique, que quelques constats.
Tout d'abord, nous avons des enfants faciles. Oui, on vous entend déjà dire en chœur: Avec des parents aussi merveilleux que les leurs... Oui, bon, peut-être, mais ils sont faciles depuis qu'ils sont tout petits petits; on ne se serait pas rendu à quatre sinon!
Par ailleurs, j'en ai déjà parlé, à six, nous formons ici une microsociété avec ses valeurs, ses complicités et ses codes propres qui la distingue du monde étrange qui l'entoure. Cette bulle devient en quelque sorte un refuge qu'il fait parfois bon habiter...
Ensuite, contrairement à ce que nous pensions avant le départ, nous avons plus d'espace physique (et par contrecoup, psychologique) que prévu. Il n'est arrivé qu'une fois ou deux que nous dormions tous dans la même chambre. Le plus souvent, les enfants ont la leur, et même parfois deux! Ainsi, on ne passe qu'une quatorzaine d'heures effectives ensemble. De plus, comme les enfants sont plus grands, on n'hésite pas à les laisser aller une heure ou deux dans leur propre direction. Il arrive souvent que l'on se sépare afin d'accommoder les intérêts divergents. Mais on finit le plus souvent par converger assez rapidement... Tricotés serrés? Sans doute!
Sinon, on suit la même logique de conservation de notre sanité d'esprit qu'à la maison. On se parle, mais pas trop. On choisit des activités, de la nourriture, des endroits variés qui, s'ils ne plaisent pas à tous en même temps, finissent par s'équilibrer à la longue. Et une fois de temps en temps, on gâte nos enfants, et on se gâte aussi...
Ainsi les esprits se seront rarement échauffés, malgré les caractères définis de certains d'entre nous...
Pour l'instant, on aura tous appris à manier le compromis savamment, au grand profit de notre cohésion familiale. Mais ce périple est loin d'être terminé... Il ne nous faudrait surtout pas vendre la peau de chagrin avant de mettre Paris en bouteille!




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