Retour en Thaïlande

28 janv. 2012

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Pendant le vol, Thomas a été très malade. Il a même vomi, lui qui n'a jamais eu le mal des transports. En fait, ce n'est pas notre vol qui l'a rendu malade, l'avion n'a fait qu'empirer son mal de ventre. Rendus à Bangkok, le lendemain, nous avons pensé qu'il avait la malaria (une maladie attrapée à cause des moustiques) car il avait tous les symptômes de cette maladie et il n'avait pas réussi à dormir à cause de son mal de tête. Nous nous sommes donc rendus à l'hôpital pour lui faire prendre une prise de sang. Pour cette occasion, j'ai fabriqué des toutous pour Thomas avec la laine qu'on avait car, sa dernière prise de sang avait été une expérience traumatisante.



Un soir, nous étions tous couchés, prêts à nous endormir quand, tout à coup, la porte s'est ouverte laissant entrer nos parents accompagnés de notre grand-mère. Nous avons été très surpris car on ne s’attendait pas du tout à ce qu'elle vienne, quoique nous savions bien qu'elle risquait de nous rejoindre un moment donné dans notre voyage. Elle était partie depuis un mois au Népal et en Inde et au lieu de repartir pour le Québec, elle a prit un billet d'avion pour la Thaïlande. Nous avons parlé assez longtemps avec elle et ça faisait vraiment du bien d'avoir un membre de la famille avec nous. Elle est restée une semaine avec nous avant de repartir.

Le lendemain, elle nous a offert des cadeaux de Noël et des cartes de nos cousines. J'ai reçu des gommes à la banane et à la cannelle et un super appareil photo qui peut même aller dans l'eau (dorénavant je pourrai prendre des photos avec Papa). Pour nous les quatre, il y avait du beurre d'arachide envoyé par Pascale (mioum).

Notre première journée avec notre grand-maman, s'est assez bien déroulée. Nous sommes allés en taxi (jaune et vert pour préciser car à Bangkok, il y a des taxis de toutes les couleurs) jusqu'au marché de Bangkok. Ce marché, qui est immense, ne se déroule que le dimanche. Il est divisé en plusieurs parties (les vêtements, les animaux, la nourriture...). Nous sommes entrés par la porte n.28 et si on se perdait, on demandait la porte 28 et on se rejoignait là. J'ai appris avec Papa à me servir de mon appareil photo et j'ai pris plein de photos.

(Les cinq prochaines photos sont de Catherine. Elle apprend vite!)
 


Des fleurs? Non, du savon.




Trop cher pour être vrai... ce sont des fruits en plastique!

Après notre visite au marché, nous nous sommes rendus au parc Lumphini (encore en taxi) et après nous avons marché pour aller manger des sushis au Siam Discovery (en marchant cette fois-ci). C'était aussi bon que dans nos souvenirs.





Avec notre grand-mère nous avons décidé d'aller à la plage pour deux semaines. Elle, par contre, ne sera là qu'une semaine (malheureusement).

Mes notes sur la Birmanie - extraits

27 janv. 2012

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Sur le pont du traversier, réservé aux hommes (le pont, pas le traversier)


1 janvier 2012

Ce matin, Catherine, Nicolas, Maman et moi sommes allés au musée de Tanakha, une pâte issue de l’écorce d’une branche de l’arbre appelé Tanakha. Les Birmans appliquent le tanakha sur leur visage comme une crème. Après nous sommes allés dans une galerie de jade. Il y avait des bracelets à 1000 $ sinon il y avait des statues et des figurines d’animaux.



2 janvier

Hier nous sommes allés dans un restaurant appelé Starbeans. Nous avons commandé une salade d’aubergine, une salade du jardin, une soupe de citrouille et gingembre et une soupe aux lentilles. Le premier plat qui arriva était du pain et du bon beurre. Le pain était chaud et fait maison (délicieux), le beurre goutait le bon beurre demi salé et tout était bon.


4 janvier

Nous sommes arrivés à Moulmein le 3 janvier après 15 heures d’autobus de nuit, un vrai cauchemar. Arrivé là-bas, l’hôtel est mauve. Les réceptionnistes prennent les bagages et ils ouvrent la porte chaque fois qu’on sort ou qu’on rentre. La ville est à deux heures de la plage. C’est la première fois qu’on est aussi proche. Nicolas veut y aller, Papa dit que ce n’est pas une belle plage.


7 janvier

Enfin nous sommes à la plage. Il y a des belles vagues et le sable est doux. On n’a pas vu de poissons mais il y a des personnes qui vendent des brochettes de crevettes et de crabes. Moi je trouve qu’il y a beaucoup de chiens pas très beaux. Quand on marche dans le sable il y a plein de petits crabes variant de deux centimètres à un centimètre. Il y a beaucoup de noix de coco, elles sont très bonnes. Quand on a fini de boire le jus, ils les coupent pour manger la chair.

Thomas fait des ronds dans le sable


10 janvier

Hier nous sommes allés sur une ile. Là-bas il y a beaucoup de manufactures. Nous en avons visité trois, une d’ardoise, une d’élastiques et une de crayons de bois toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Premièrement nous sommes entrés dans un petit magasin là où il y avait plein de tableaux noirs. Par la suite, Antoine (notre guide) nous a conduit dans une petite cabane là où un monsieur coupait l’ardoise droite pour ensuite être encadrée dans du bois.

Je me suis toujours demandé comment sont faits les élastiques, maintenant j’ai la réponse. Premièrement on mélange le caoutchouc liquide avec de l'ammoniaque. Ensuite on trempe des bouts de bois dans le mélange pour ensuite le faire sécher au soleil. On recommence cinq fois et on coupe le tout et voilà, le tour est joué.

Élastiques en devenir
13 janvier

Nous allons retourner en Thaïlande, enfin de la bonne nourriture et surtout les plages de sable blanc avec de l’eau bleu transparente. Mais pour cela, nous devrons attendre des heures dans l’aéroport car nous sommes arrivés trois heures avant l'enregistrement et l’avion part trois heures après.

Aéroport de Yangon



Chroniques birmanes 8 - Enfin, la fin!

26 janv. 2012

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À Yangon, en ordre de grandeur


Après notre saucette à la plage, nous avons passé encore quelques jours à Moulmein. Nous en avons profité pour aller voir le plus grand bouddha couché du monde (encore en construction, il fait deux terrains de football de long et plusieurs étages de haut), une grotte avec des tas de bouddhas dedans (encore une grotte! de dire les enfants!), un temple (encore un temple! de dire les parents), une ile avec des villages chouettes (que nous avons visitée en camion de bois avec un couple de français qui n'ont pas cessé de tout, tout, tout photographier en rafale, expérience assez traumatisante) et pour nous promener dans l'immense marché de la ville.

Thomas en camion de bois
Après Moulmein nous sommes revenus à Yangon afin d'y passer les deux derniers jours de notre séjour birman. Nous avions réservé une nuit dans une guest house recommandée par un couple de Danois rencontré à Moulmein et la dernière nuit nous devions retourner à notre toute première guest house car nous avions déjà réservé, payé et laissé des trucs à la réception.

La guest house recommandée s’est révélée très très ordinaire avec des chambres dont les seules fenêtres donnaient sur la réception (qui s’anime dès 4 heures du matin), avec la climatisation qui ne fonctionnait pas (impossible de réduire la température glaciale) et avec des douches froides (encore!!). Mais bon, les gens étaient tellement gentils que c’était presque gênant de leur souligner que ça serait tout de même plus sympathique de mentionner à l’avance (et avant que l’on ne paye) quand l’air climatisé ne marche pas ou que la douche n’est pas chaude, ou que le silence nocturne ne dure que trois heures.

En allant manger dans un restaurant italien (en manque de diversité et de vin rouge que nous étions), nous avons fait la rencontre de Roel, qui se révèlera être un autre très sympathique Néerlandais (les Pays-Bas semblent véritablement truffés de gens charmants). Nous avons soupé avec lui et, comme il logeait dans la même guest house que celle où nous restions le lendemain, nous nous sommes donné rendez-vous pour boire quelques bières en sa compagnie.

Pour notre dernière journée en Birmanie, nous nous sommes promenés dans les rues et avons arpenté l'immense Bogyoke Market. Nous avons rencontré le plus intéressant vendeur de jade du monde entier qui nous a donné un cours d'une heure sur le jade et autres roches que l'on retrouve en Birmanie. Pour notre dernier soir, avec Roel, nous avons été manger dans un chic restaurant birman avec ambiance feutrée et petits plats dans les grands. Une bien belle soirée qui compensera un peu pour la nuit que nous passerons. En effet, l'air climatisé de notre chambre sans fenêtre ne fonctionnant pas plus dans la nouvelle guest house, nous sommes alors allés dormir dans le lit simple de la chambre des petits.

Famille québécoise captivée par un gemmologue sino-birman
Nous avons quitté la Birmanie vraiment, vraiment, fatigués et surtout assez contents de retourner en Thaïlande. Au fait, nous étions surtout très fatigués d'être en Birmanie et de ne pas trop nous y plaire. Entendons-nous, ce n'est pas moche la Birmanie (bien que les paysages vus au Laos, au Yunnan et en Chine étaient pas mal plus impressionnants), mais nous avions des attentes énormes envers ce pays et n'avons pas du tout trouvé ce que nous y cherchions. Nous avons aussi fait une overdose aigüe de bouddhas, de stupas, de pagodas... (déjà après la Chine, le Népal et le Laos, nous commencions tranquillement à en avoir une bonne dose) et trouvé bien difficile de manger correctement, gourmands que nous sommes.

Nicolas retenant difficilement son enthousiasme devant le contenu de son assiette

Nous sommes revenus aussi un peu perplexes face à la situation politique et sociale du pays. Nous pensions sentir un peu de ce que les gens vivent, au quotidien, mais bien franchement, tout à l'air tellement (trop) impeccable au royaume birman que c'en est un peu (beaucoup) dérangeant. Du coup, nous avons vachement l'impression de nous être fait lancer de la poudre aux yeux et d'avoir vu ce qu'on voulait bien nous montrer.
Il parait tout de même que, depuis les dernières, élections, ça va beaucoup mieux pour les Birmans. Mais il y a encore des sections du pays impossibles à visiter pour les touristes et un paquet de tracasseries (parait-il) que nous ne pouvons même pas soupçonner, d'où le malaise.
D'un autre côté, le tourisme est justement en plein essor et je ne suis pas certaine que cela va vraiment faire du bien à la Birmanie (au fait, je ne suis pas certaine que le tourisme fasse vraiment du bien quelque part?).
Nous n'étions donc pas toujours à l'aise de contribuer à implanter un certain tourisme de masse dans un pays qui aurait besoin, nous semble t-il, de pas mal d'autres choses que des occidentaux en culottes courtes.
Et puis, je me sens tellement pleine de contradictions. Je suis une touriste qui cherche souvent des bons restaurants et des douches chaudes, mais je reproche ensuite aux endroits visités d'être trop touristiques et de manquer d'authenticité. Hum!

Ceci dit, nous avions donc, après 28 jours, bien besoin de digérer tout ça, de mettre de l'ordre dans nos impressions, de reprendre un peu du poids perdu sur la route (la cuisine birmane est un régime amaigrissant infaillible), de retrouver une ville et de se poser quelque part pour refaire le plein d'énergie.

Et, en prime, à Bangkok, nous savions qu'une grosse surprise nous y attendait. De quoi avoir encore plus le goût de s'y envoler le plus rapidement possible.



Moulmein, Setse et l'Ile de l'Ogre - Extraits de mon journal de bord

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Sur le «gros barrage»
  

4 janvier

Ce matin, lorsque nous nous sommes réveillés, nous sommes allés déjeuner au «dining room» de l'hôtel car le déjeuner était inclus, comme dans presque tous les hôtels de Birmanie. Nous avons mangé des fruits, des œufs et du pain. C'était très bon. Ensuite nous sommes allés nous promener dans la ville où nous sommes en ce moment (Moulmein). Après avoir été demander des informations dans un hôtel pour aller à la plage (ou je ne sais pas trop quoi), nous avons vu des courses de roues de moto. Il y avait plusieurs monsieurs en ligne qui devaient faire avancer une roue de moto à l'aide d'un petit bâton. Si la roue tombe, ils sont disqualifiés et le premier qui revient à la ligne de départ, gagne.



Vers 17 heures, nous sommes allés au restaurant. Nous n'avions pas très faim même si nous n'avions pas mangé le midi. Nous avons commandé un riz frit, des pois mange-tout, du poisson, de l'anguille, des calmars, du poulet et des nouilles. Nous n'avons pas du tout aimé la nourriture mais au moins nous avions une vue superbe sur le soleil qui se couchait sur la Than Lwin River, la rivière qui passe devant Moulmein. Ensuite, Nicolas et Olivier sont retournés à l'hôtel pendant que Papa, Maman, Thomas et moi étions en quête de crème glacée. Nous avons trouvé des «popsicles» pour Thomas, Maman et moi et de la crème glacée au chocolat pour Papa. Nous avons même rapporté à nos frères des cornets avec du glaçage pour mettre dessus.

Catherine parlementant avec le serveur au restaurant avec la mauvaise nourriture et la jolie vue


Plus tard, le soir, nous avons rigolé avec le téléphone dans la chambre. Papa nous appelait en faisant semblant d'être un client de l'hôtel ou une personne de la réception. C'était très drôle.


5 janvier

Aujourd'hui nous avons été faire un tour de mini-van avec deux Danois. Nous avons visité plusieurs choses en commençant par un gros barrage construit pour pouvoir faire des champs et des maisons. Nous sommes ensuite allés voir un lac avec plein de poissons, le plus grand bouddha au monde (couché), encore en construction, une grotte et, après, nous sommes allés manger au Beer Garden. Le soir, maman nous a dit qu'on devait préparer nos petits sacs car nous allons partir à la plage pour deux à quatre jours.

Pour avoir une idée de la grandeur, cherchez Catherine (un point bleu au milieu des escaliers)


6 janvier

Ce matin, nous avons du nous réveiller à 4 heures 45 car nous devions prendre l'autobus pour Setse, un village sur le bord de la plage. Nous sommes entrés dans un autobus avec aucun touriste mais plein de Birmans. Il y en avait qui étaient assis par terre, debout ou assis sur des sacs. Je me demandais s'ils resteraient vraiment quatre heures ainsi. De plus, il y avait plein de marchandises dans le milieu de l'autobus donc nous étions plus serrés.

Nous sommes arrivés à Setse après six heures d'autobus pour seulement 80 kilomètres. C'était vraiment plus long que ce qu'on pensait. On aurait surement été plus vite à vélo! La plage était magnifique, avec des vagues et de l'eau salée. Il n'y avait rien de plus pour combler notre bonheur, il faut dire qu'on attendait la plage depuis quatre mois!



9 janvier

Après deux jours de plage, il a fallu repartir pour Moulmein. Nous avons pris le même autobus que pour l'aller, c'est à dire un autobus local avec zéro touriste et plein de marchandises. Nous sommes donc arrivés hier soir à notre hôtel.

Aujourd'hui nous avons été à l'Ile de l'Ogre avec deux Français. Nous nous y sommes rendus en bateau vers 9 heures du matin. Ensuite, nous avons pris un genre de tracteur pour nous rendre à une manufacture d'ardoises. Des centaines de morceaux d'ardoise sont polis, coupés en carrés et ensuite encadrés pour les vendre aux écoliers de Birmanie. Nous en avons acheté une avec des «craies» (des morceaux de roche en forme de crayons). Ensuite, nous avons été voir une manufacture d'élastiques. Moi qui avait toujours pensé que les élastiques étaient faits dans des usines, j'ai été très surprise. Il faut dire que ce n'est pas bien difficile à faire, il suffit d'avoir les ingrédients. Nous avons aussi été voir des gens qui font des crayons et des cannes faites à la main, en bois.

Ce fut une journée très intéressante.


Catherine dans un genre de tracteur




* Note des parents en apparence indignes: Le Beer Garden de Moulmein est un restaurant. Et pas mauvais! (Bon, ok, on y sert aussi de la bière...)

Les roues de l'autobus...

24 janv. 2012

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La Birmanie est sûrement le pays où nous avons utilisé le plus d’autobus pour nous rendre d’un endroit à l’autre. Habituellement, ce sont des trajets de 6 à 14 heures que nous passons en position assise. Malheureusement, les autobus-couchettes ne semblent pas exister dans ce pays, à notre plus grand désespoir. La nuit, nous essayons vainement de dormir, malgré les caprices de la route plus ou moins praticable, les arrêts réguliers pour manger, la télé qui joue dans l’autobus, l’air climatisé au maximum, etc. Ce qui est vraiment inexplicable, c’est que les Birmans supportent très mal la route et vomissent pour la plupart du temps. Ce n’est pas une atmosphère nécessairement agréable, mais bon, il faut s’y faire. En plus, ils vomissent dans des sacs en plastique transparents, et comme dirait ma mère, on ne sait plus s’ils ont acheté à manger dans des sacs de plastique (chose fréquente en Birmanie) ou s'ils ont juste vomi dans le sac. Pourtant, dans les autobus un peu plus locaux (sans télé, sans climatisation, avec marchandises diverses et des sièges style bancs de parc…) les Birmans ne vomissent jamais, c’est un vrai mystère.

Caprices de la route plus ou moins praticable

Dans un bus local (admirez le plafond...)

Minibus local

Olivier s'extirpant d'un de ces minibus

Dans le minibus (assis au sol), un peu à l'étroit

Autre type d'autobus local...


Ce qui est par exemple très drôle, ce sont les séries télévisées birmanes qui passent à la télé, dans l’autobus. Ce sont habituellement des « soaps » concernant un gars et une fille, quoique certains épisodes mentionnent vaguement quelques personnages secondaires. Nous n’y comprenons absolument rien, mais c’est exactement ça qui est drôle.
Exemple :
-Euh… le gars avec lunettes de soleil, c’est qui au juste?
-Ben… c’est comme le chum de la fille.
-C’est pas l’autre gars dans la voiture?
-Ben non, lui c’est son père…
-Euh attends… pourquoi elle pleure maintenant?
-Je ne sais pas, elle pleure tout le temps de toute façon…

Un des gars qui fait pleurer la fille

Totalement incompréhensible.

Parmi les nombreux côtés sombres des voyages en autobus, il y a… la fin. Et oui! La fin du trajet est une autre série de découragements. Je vous explique : habituellement, les stations d’autobus sont situées hors de la ville. Il faut alors, à la sortie de l’autobus, prendre un taxi ou un tuk-tuk* pour se rendre à notre véritable destination. C’est ce qui amène les problèmes… Il faut tout d’abord trouver un taxi (ou un tuk-tuk*), négocier un prix, endurer les routes douteuses, et enfin, arriver à l’hôtel.



*tuk-tuk : Mot pouvant définir :
- genre de moto avec prolongement arrière contenant plusieurs places
- pick-up où les gens s'assoient dans la caisse, très fréquents en Birmanie
peut servir comme:
- taxi (voir photos de Mandalay)

- transport très touristique (à Bangkok)




- ou autobus d'école...
«Autobus» d'école!
Commandité par... du dentifrice?

Soccer à Moulmein

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Un soir, Thomas, Catherine et moi avions décidé d'aller nous chercher un pop-cycle, au petit dépanneur pas trop loin de notre hôtel, et de revenir par le parc pour jouer un peu. Après avoir acheté nos glaces, nous avons longé la grille de l'aire de jeux où plusieurs jeunes nous faisaient de grands signes nous invitant à venir jouer avec eux au soccer. Nous n'avions guère le choix car on ne voulait pas les vexer, mais ça nous tentait tous un peu d'aller les rejoindre, par curiosité.

En fait, c'est plutôt eux qui vinrent à notre rencontre en nous dévisageant intensément. Ils étaient grandement impressionnés par nos lunettes et par mes broches. Après quelques secondes de regards interrogateurs et de gêne, ils nous ont entrainés jusqu'à leur terrain de soccer, nous ont assigné (Thomas et moi) à une équipe et nous ont préparés pour la partie. Nous portions justement nos longyi, la jupe que tous les hommes en Birmanie portent, ils nous ont donc montré comment convertir cette jupe en mini short pour pouvoir se mouvoir plus facilement. Nous avons aussi dû enlever nos souliers malgré le fait que le terrain était parsemé de grosses racines et de petites roches pointues. Pendant ce temps, Catherine était assise avec les plus petits (il n'y avait aucune fille au parc) qui lui faisaient lire les étiquettes des déchets qu'ils trouvaient à terre. Comme les étiquettes étaient écrites en anglais, ils voulaient lui faire lire les mots pour voir comment cela se prononçait.

La partie fut très comique. Tout le monde me passait le ballon pour que je puisse marquer des points ou pour que je puisse faire de bonnes passes. Il faut dire que, comparé à eux, j'étais vraiment mauvais. J'étais super essoufflé et très gêné.Malgré cela, j'ai vraiment eu du plaisir à jouer avec eux.

Malheureusement, toute bonne chose à une fin. Dès qu'il fut 18 heures, la partie fut finie. Elle n'avait durée qu'une dizaine de minutes et j'aurais voulu que ça dure plus longtemps. Tout le groupe nous demandait de revenir le lendemain. J'ai dû leur expliquer que demain on partait pour Yangon, mais que j'aurais vraiment voulu revenir. Ils nous ont tous serré la main et semblaient très contents de leur soirée, nous aussi d'ailleurs. Malgré le fait que notre hôtel était à 100 mètres du parc, ils ont tenu à me ramener en moto et les petits, en bicyclette. C'était vraiment amusant! C'est tellement dommage que nous partions le lendemain car j'aurais vraiment voulu y retourner.

C'est assez rare de se faire des amis sur la route car nous changeons constamment de ville. Ce fut une bonne occasion de pouvoir parler et jouer avec des jeunes de notre âge. Je me souviendrai longtemps de cette soirée.

Chroniques birmanes 7 - Moulmein ou le changement de décor salutaire

23 janv. 2012

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Nous avions hâte de partir de Bagan et n'avions pas vraiment envie de retourner tout de suite à Yangon. Pour vous dire bien franchement, nous ne savions pas trop où aller dans cette Birmanie qui tardait à nous séduire.
Nous avons alors fait route (et quelle route!), vers Moulmein, un peu plus au Sud du pays.

Long chemin de croix.

Douze heures d'autobus pour Yangon.
Trois heures d'attente dans la station de bus de Yangon à 4 heures du matin.
Huit heures d'autobus avant d'atteindre finalement Molmein.

Un trajet harassant ponctué par les vomissement de nombreux Birmans. C'est toujours aussi fascinant de constater à quel point les Birmans ne supportent pas les voyages en bus. Lors de presque chacun de nos trajets, près d'une bonne demi-douzaine de passagers vomissaient allègrement par la fenêtre ou dans des sacs de plastique transparents. Et pourtant, la route est assez plate! Si j'avais le sens des affaires, je viendrais vendre des Gravols dans les stations de bus, je ferais assurément fortune!

Après plusieurs nuits dans des guest houses au niveau plus sommaire de confort, nous avons décidé de nous payer un peu de luxe et nous avons réservé dans le plus bel hôtel de Moulmein. C'est donc au Cinderella Hotel que nous avons logé pendant les cinq nuits que nous avons passées ici. Selon les standards birmans, c'est le méga luxe avec le frigidaire, le welcome drink, le pomelo offert dans la chambre, l'eau chaude, la climatisation, la fleur sur le lit... et un personnel tellement aux petits soins que ça frise l'obséquieux. J'aime bien me faire ouvrir la porte mais quand trois personnes se précipitent pour le faire dès que je m'approche de la sortie ou me disent d'attendre pour que je n'ai pas à toucher à la poignée... je ne sais pas. Trop, c'est comme pas assez!
Enfin, on n'ira, tout de même, pas se plaindre.

Scène matinale intrigante au Cinderella Hotel

Moulmein est une petite ville assez sympathique sur le bord de la mer. Il est possible de marcher pour se rendre au marché (gigantesque), de longer l'eau grâce à une petite promenade aménagée et de déambuler dans des petites rues pleines de bric à brac.
Les gens sont ultra gentils et surtout, l'avantage considérable de Moulmein, c'est d'être à peine à 80 kilomètres d'une grande plage de sable.

Ah! la mer!
Nous en rêvions depuis des mois.
Et, même si dans The guide, la plage de Setse n'est pas franchement digne d'un paysage de carte postale, nous avons décidé de nous y rendre pareil (les enfants se baignant dans n'importe quel trou d'eau de toute façon!).
Nous avons donc pris un autobus supra local (nous étions installés entre les clémentines et les sacs de riz) que les hommes (et les femmes, pas de discrimination dans l'urgence) ont même dû pousser pour l'aider à repartir. Nous avons fait un arrêt après 4 heures dans un petit village où il y avait une charmante pagode et ensuite repris un autre bus pour une dernière heure de trajet avant d'arriver finalement à la plage. Hé oui! Six heures de bus pour couvrir 80 kilomètres! Nous étions motivés!

Mais, on voyait enfin la mer!
Et, il y avait du sable doux pas boueux du tout, une immense plage à perte de vue et même des petites vaguelettes.

Nous étions définitivement les seuls touristes étrangers du coin et nous avons fait sensation à notre sortie de l'autobus. J'ai même dû sortir Thomas des griffes d'un groupe de jeunes birmans qui voulaient le prendre des milliers de fois en photo!

Nous avons trouvé un petit bungalow très de base mais face à la mer et les enfants se sont précipités dans les vagues.

Oui, nous les entrainons depuis petits à se précipiter au pas

Vue de notre chambre (les miettes dans le fond sont nos enfants)


Nous avons ensuite passé deux jours à observer les birmans en vacances qui se baignent tout habillés et se promènent en scooter (ou à cheval) sur la plage en ralentissant soigneusement à notre hauteur pour mieux observer la troupe de touristes étranges que nous formions.

Donner un lift à un moine en moto sur la plage



 
Laurence en train de ne pas se tanner d'un coucher de soleil


Il y avait bien quelques restaurants et vendeurs ambulants de crustacés près de notre bungalow mais cependant rien du tout à acheter pour se mettre sous la dent. J'ai même marché pendant près de deux heures avec Nicolas et Olivier pour réussir à trouver quelques bananes et trois concombres! Nous avons alors traversé des villages sans eau et sans électricité, avec des maisons en boue séchée, des rues en terre, des outils de bois, des puits... sans les quelques trucs en plastique qui trainaient par terre, nous nous serions crus au Moyen-Âge. Fascinant!

Offre des nombreux vendeurs itinérants

Bon, c'était bien, la plage, mais l'hébergement était vraiment sommaire (matelas de bois, literie pourrie (littéralement), pas d'électricité, douche froide (misère)...) et la nourriture pas très évidente à trouver (surtout pour les déjeuners). Après deux jours, nous étions bien contents de revenir à Moulmein et de nous faire ouvrir la porte du Cinderella Hotel!

Nous sommes peut-être, finalement, des bourgeois?

Chroniques birmanes 6 - Bagan ou peut-être que nous n'avons pas compris

22 janv. 2012

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Nous vous le disons tout de suite, et au risque de créer des tollés dans les chaumières, nous n'avons pas aimé Bagan plus qu'il ne faut.

À notre grande déception d'ailleurs, car, là encore, on pensait bien se poser à Bagan pour quelques jours, voire une bonne semaine. Savourer le paysage, s'imprégner de la magie, sentir quelque chose... on espérait que Bagan nous donnerait ce petit pincement pour la Birmanie que nous n'avions pas encore eu (mis à part notre séjour au Lac Inlé).

Je ne sais pas.
Peut-être parce que nous restions dans une ville qui semblait être uniquement une ville dortoir tournée vers l'exploitation touristique du site de Bagan?
Peut-être parce qu'encore une fois, nous ne pouvions pas vraiment visiter des trucs à pied?
Peut-être parce que les restaurants étaient chers (hors de prix) et mauvais?
Peut-être parce qu'après une journée à voir des temples et des bouddhas, nous en avions déjà assez?
Peut-être parce que voir des temples avec des vendeurs de gogosses et des enfants qui travaillent à vendre les dites gogosses nous tapait royalement sur le système de nos valeurs?
Peut-être parce que de savoir que le village autour du site de Bagan avait été déplacé (avec un pré-avis de deux semaines pour les habitants) pour faire plus beau pour les touristes nous a empêché de savourer la beauté des lieux?
Peut-être aussi parce que nous étions dans le creux de vague de celui qui voyage longtemps, loin de chez soi?

Bref, nous étions à peine arrivés à Bagan que nous cherchions déjà à en repartir, le moral un peu bas de ne pas trouver ce que nous étions venu si loin chercher.

Ceci dit, nous avons quand même fait nos devoirs de touristes et avons visité le site, en calèche de pépère, pendant une bonne journée. Nous y sommes même retournés le lendemain pour voir le soleil se coucher (on va finir par en revenir) sur les milliers de temples. C'est d'ailleurs à ce moment que nous avons fait la connaissance de Voo et de Michel, un vietnamien et un belge vivant aux États-Unis, qui nous ont donné, en échange de nos billets américains neufs contre leurs vieux billets que personne n'accepte ici, un tuyau de prix... le nom d'un bon restaurant dans le vieux Bagan.

Calèche de pépère




Méditation transcendantale.

on va finir par en revenir

Nous nous y sommes précipités dès les derniers rayons du soleil et avons presque pleuré de bonheur en dégustant le vrai beurre, le pain chaud, le poisson cuit à la perfection dans une sauce citronnée, la salade d'aubergines délicatement relevée et les légumes craquants. Vraiment le meilleur restaurant de toute la Birmanie ou du moins, le meilleur repas que nous avions mangé depuis un bon bout de temps! Inutile de vous dire que cela nous a grandement remonté le moral car quand l'appétit va, tout va!
Et, comme notre chauffeur de calèche nous chargeait un prix prohibitif, sans cesser de revenir à la charge pour nous convaincre que c'était impossible de rentrer autrement à notre hôtel, et bien nous avons décidé de marcher... têtes de mules que nous sommes.
Nous n'avions pas fait cent mètres de ce qui s'annonçait tout de même comme une longue marche dans le noir sur l'accotement d'une genre de voie moyenne rapide, qu'un autobus de super luxe, complètement vide, s'est arrêté pour nous offrir gentiment de nous ramener presque à la porte de notre hôtel. C'est tout guillerets que nous avons accepté et avons fait sans contredit le meilleur trajet d'autobus de tout notre voyage.

Comme nous avions tellement aimé notre souper, nous avons décidé de retourner diner le lendemain dans le même restaurant, juste avant de prendre notre autobus en direction de Yangon. Ayant décidé de bouder les calèches et n'ayant pas le temps de louer des vélos, on s'est alors installés sur le bord de la rue et avons pris un autobus (derrière de pick-up) local pour nous rendre au Starbeans (le super restaurant). Une belle surprise nous y attendait car Voo et Michel avaient aussi décidé de retourner manger là (quand c'est bon...). Nous avons collé les tables et passé un très agréable repas avec eux, ce qui a encore fait remonter notre moral d'un cran. Le temps passant trop vite en bonne compagnie nous avons quitté presque en catastrophe vers 16 heures 15, un peu inquiets tout de même de manquer notre autobus qui devait partir à 17 heures.
Finalement, nous nous inquiétions vraiment pour rien car après un deux minutes de marche sur la même route que la veille, un camion de transport s'est arrêté pour nous déposer devant la station de bus. Et, comme notre autobus devait s'arrêter pour prendre d'autres passagers à notre hôtel, nous en avons profité pour attraper nos bagages par la même occasion. Comme quoi, tout finit toujours par s'arranger, surtout en Asie.

Nous avons quitté Bagan avec une impression étrange.
Celle de ne pas avoir compris quelque chose car, tout le monde sans contredit adore ou a adoré Bagan... sauf nous, semble t-il.