Kuala Lumpur un jour, Kuala Lumpur toujours.

8 oct. 2012

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Nous avions vraiment hâte d'arriver à Kuala Lumpur. Vraiment!

Parce que c'est une grande ville (et que nous, nous aimons ça les grandes villes), parce que nous avions besoin de nous reposer (surtout Michel qui était encore faible "grâce" à la dengue) et parce que nous avions réservé un appartement full equipped qui nous promettait des soirées tranquilles, des repas mitonnés maison, des douches chaudes, des lits douillets et une piscine rafraichissante sur  le toit.

Et, nous n'avons pas été déçus! Ah! que nous avons aimé cette ville et la semaine que nous y avons passée.
C'est simple, toutes les journées à Kuala Lumpur furent des bonnes journées.
Pleines.
Harmonieuses.

Une ville tout simplement géniale pour un tas de bonnes raisons!

Premièrement, il y a un transport en commun efficace et accessible et qui nous donnait une pleine liberté de nous déplacer facilement (une fois que l'on comprend le réseau légèrement embrouillé puisque plusieurs compagnies différentes se partagent des circuits dans ce qui semble être un véritable dédale).

Dans le transport en commun efficace et accessible, aux couleurs de la Malaisie.


Ensuite, il y a des musées à visiter et des parcs incroyables pour se promener au frais. Et, après des mois de diète culturelle (même les enfants en étaient rendus à nous supplier de trouver un musée d'art quelconque, c'est tout dire!) et de villes à l'urbanisme totalement absent, nous nous sommes vraiment régalés.

Pause à la National Gallery.

Petits et grands singes dans la ville.

Gajah Duduk, énième surnom donné à Thomas (s'enfuyant sur la photo).




Et, surtout, il y a de la nourriture partout dans les rues.
Partout?
Partout!
Je sais que ça commence à être un peu redondant de parler de la nourriture en Malaisie mais c'est vraiment fascinant tout ce qui peut se vendre sur la rue, tout le temps, à des prix totalement dérisoires!
Des fruits, des samosas, des crêpes, du thé glacé, du lait de soya, des trucs louches, des trucs frits, des fruits encore... bref, le paradis des gourmands et des gens cassés! C'est simple, les enfants passaient leur temps à manger et à engouffrer les trucs les plus étranges (les uns par dessus les autres) dans un savant désordre alimentaire.

Trucs louches au marché.


Mais ce n'est pas tout. Si Kuala Lumpur est une ville riche avec des méga édifices (dans le genre des tours Pétronas), des centres d'achats hyper luxueux et des restaurants huppés, elle est aussi une ville vivante avec des quartiers populaires offrant une diversité culturelle sans doute unique au monde. À Kuala Lumpur, en l'espace de quelques minutes, il est possible de visiter une mosquée, de sentir les volutes d'encens du temple chinois, de humer les fleurs (ahhh, le jasmin) du temple hindou et de visiter un temple sikh. Cette dernière visite fut d'ailleurs littéralement notre coup de coeur. C'était notre première incursion dans un temple sikh et, franchement, si ce n'était pas de l'aspect religieux de l'affaire (!!), on se convertissait illico, toute la gang. Quel accueil! Nous nous sommes retrouvés, attablés dans le couloir, à la super bonne franquette, avec un guide charmant, à boire le meilleur thé indien de tous les temps, en mangeant les meilleurs samosas de notre vie et en souriant aux plus gentilles dames en sari du monde entier. Un des principes de cette religion? Offrir et partager, entre humains (peu importe les convictions), un repas... Avouez que c'est tentant! Nous sommes sortis de là l'âme un peu réchauffée et le ventre plein.

Famille musulmane à la mosquée nationale. Thomas avait déjà son costume de fantôme.

Porter le voile: Catherine en a un haut le cœur en plus des bras coupés.

Mais la sagesse de Mahomet, interprétée par les hommes, peut rendre les femmes dociles...

Olivier fasciné par la propagande prosélyte.


Réflexions.


Volutes voluptueuses d'un temple chinois.



Moments de repos au temple hindou.


Négociations autour des tresses de jasmin, dont les effluves embaumaient toute la rue.


Repas dans la salle à manger du temple sikh.



Au temple sikh, rencontre avec le vénérable du sommet.

Nous avons aussi profité des attraits de Kuala Lumpur en visitant le musée d'histoire nationale, un petit musée vraiment bien fait et qui offrait gratuitement une visite en français (merci aux gentilles expatriées bénévoles). Ce fut d'ailleurs une visite passionnante et fort instructive qui méritait amplement tout l'avant-midi que nous y avons passé. Nous avons aussi visité avec plaisir le musée d'art islamique, véritable joyau architectural blanc et bleu et aux formes épurées qui valait vraiment toute la peine que nous avons eue à en trouver l'entrée.

Dans la cour intérieure du Musée d'art islamique, faire les zouaves pour remonter le moral de sa mère.

Du Musée d'art islamique, vue sur la Mosquée Nationale.


Et que dire du parc d'oiseaux, du jardin des orchidées, de la mosquée nationale avec son style art déco, du temple hindou dans la montagne avec les singes chapardeurs et les centaines de marches à gravir, des restaurants indiens végétariens aux serveurs tout sourire, des dizaines de ice lemon tea no sugar bu en marchant sous un soleil de plomb, du restaurant japonais décadent (plus de deux cents plats à volonté dans une ambiance survoltée) où nous avons souligné la fête de Michel, du minuscule salon de barbier (barbiers de père en fils depuis trois générations) où les gars ont passé sous le rasoir après avoir choisi leur coupe de cheveux d'après les huit choix illustrés, de la visite du musée des sciences financé par Petronas (une méga compagnie pétrolière) qui nous a fait presque vomir par le biais donné à la science (ode à la course automobile et au forage de pétrole), des promenades dans les quartiers chinois et dans les labyrinthes des magasins de tissus indiens, des appels à la prières des mosquées, des sourires des gens dans la rue...

Temple hindou dans la montagne.


Singe chapardeur.


Autres singes.




Chez le barbier.

La science proposée par une multinationale pétrolifère: remarquez la glorification de la bouteille de plastique...

Mosquée Nationale: l'heure de la prière, conjuguée à tous les temps.

 
Kuala Lumpur, tu nous as littéralement eus dans ta poche et nous avons étiré au maximum le temps que nous pouvions passer chez toi.

Au fait, Kuala Lumpur, c'est MA recommandation pour tout touriste lambda qui désire avoir un premier goût de l'Asie sans trop de soucis. Et, en prime, alors que la horde de backpackers envahit jusqu'à les dénaturer les rues de Bangkok, à Kuala Lumpur, vous serez presque seuls, peinards, à avoir l'impression de toucher à quelque chose d'authentique.


Kuala Lumpur, tu me manques.
Encore.
Souvent.