Ma maison dans un sac

Ce matin, j'ai fait mon sac à dos.
Juste pour voir.
Un test, quoi.

24 livres, tout inclus.
Je suis fière.
Comme si j'avais passé mon premier diplôme du bon routard 101.

Bon, ce n'est pas un 100% (je visais 10 livres de moins) mais à moins de n'apporter que le bas de mon bikini, je ne vois pas trop ce que je pourrais enlever (au fait, je vois très bien, mais ça ne me tente pas).

Donc, je m'en vais en voyage et je mets dans mon p'tit panier:

• 2 pantalons
• 2 jupes longues (il y en a peut-être une qui prendra le bord d'ici le départ)
  
• 1 chandail chaud
• 1 imperméable
• 1 bikini
• 1 robe costume de bain
  
• 5 hauts (1 camisole, 2 blouses manches longues, 2 manches courtes)
  
• 3 soutiens-gorges (vraiment pas certaine de trouver ma pointure en Asie!)
  
• 4 culottes
  
• 1 pyjama
• 1 sous-vêtement long
• 1 trousse de toilette (savon-brosse-rasoirs-crème solaire...)
  
• 1 paire de sandales de marche
• 1 paire de sandales Crocs
  
• 1 paire de souliers de marche
• 2 paires de bas
• des lunettes de soleil
• des verres de contact
• du liquide à verres de contact
  
• 1 tuque
• 1 foulard pour les cheveux en guise de chapeau
  
• 1 serviette genre chamois
• 1 ordinateur portable
• 1 appareil photo petit format
• 1 ipod touch
• 1 bouteille d'eau
• 1 petite trousse de pharmacie pour tous les jours.
  

Voilà.
Il me reste même de la place.

C'est certain que mon rêve ultime de ne partir qu'avec une brosse à dents et un set de vêtements de rechange n'est pas encore pour cette année, mais une chose à la fois! On ne renie pas trente ans de "oui, mais, au cas où" aussi facilement.

Remerciements, première partie

Des remerciements avant? Oui, au cas où on ne reviendrait pas.

(C'est une blague, Maman...

«On ne blague pas avec ça! Tu vas apporter le mauvais œil...»

Mais non, Maman, le mauvais œil, y'a le boukhour pour ça...)

*

Merci à Caroline Durocher d'avoir su capter ces quatre paires d'yeux. (Euh, Caroline? Tu permets qu'on utilise tes photos sur notre site?)

Merci à Jean-François Gélinas, pour ses commentaires au sujet du blogue et pour les petites fêtes.

Merci à Hugo et Laure pour les conseils de santé et les vaccins dans un cadre... informel.

Merci à nos anciens élèves. Ceux de l'an dernier, qui ont accueilli la nouvelle de ce projet de manière à nous laisser croire qu'on sera d'encore meilleurs profs au retour. Ceux d'avant, ceux qui partent, qui découvrent tellement, qui partagent les étincelles dans leurs regards. Votre jeunesse contagieuse forme nos voyages.

Merci à Martial Proulx, qui a su être un patron compréhensif pour des employés particuliers. Et à notre commission scolaire, qui nous fait confiance.

Merci à nos collègues, Mireille, Monique, Nathalie, Cynthia, Michaël, Marika, qui ont généreusement partagé le matériel scolaire nécessaire à nos quatre nouveaux élèves.

Merci à Richard et Daniel de garder un œil sur mon bureau.

Merci à Élise, si cela fonctionne, pour le scooter.

Merci à Fabyen pour mon lantana. 

Merci à Frede et René, pour l'abri Tempo. Et merci d'avance à Frede pour le reste.

Merci à Normand pour les conseils pour faire de vraies photos.

Merci à François V. de savoir tout faire dans une maison. Rassurant.

Merci Florence, toi qui m'a déjà inclus dans des remerciements sans que je sache trop pourquoi. C'est à mon tour.

C'est fou comme les gens sont gentils. Aux employés de la RAMQ, d'Hydro, des Universités de Montréal et Sherbrooke, de la CSTL, de la SAAQ, de la RBC, de Desjardins, de Voyages Dumoulin, de La Cordée, de MEC, de La Capitale et de la pharmacie du Maxi, qui nous ont guidés dans les détails techniques avec un sourire supplémentaire face à notre projet, merci. (Chez Bell, ils ont été fidèles à eux-mêmes, jusqu'à temps qu'on parle à une superviseure...)

Merci à ceux qui, peut-être parfois inconsciemment (pour nous comme pour eux), nous ont inspiré ce projet. On pense beaucoup à Yvan et Marie, qui ont été des modèles de voyageurs. On pense à Marco et Isabelle autour d'une raclette, à Johann et cette soirée magique de diapos de l'Inde dans notre salon, à Audrey qui revient, à tous ceux que nous avons lus sur la toile sans vraiment les connaitre et qui nous ont laissé croire que nous aussi, on pouvait. Je pense aussi à Bruno Hébert. (C'est bien lui, je le jure!)

Merci à ceux qui ont des bons mots pour nous. Aussi à ceux qui comptent nous écrire.

Merci à ceux qui nous disent qu'on leur donne le goût d'en faire autant. On vous le souhaite.

Merci à ceux qui nous disent qu'ils n'oseraient jamais, qu'ils n'auraient jamais osé, ou qu'ils regrettent n'avoir jamais osé. On aura un peu l'impression de rêver pour vous.

Merci à tous ceux et celles qui ne nous ont pas dit, ne nous disent pas, ne nous diront jamais, qu'ils trouvent que l'idée est complètement insensée.

Merci aussi à ceux qui nous le disent. Vous nous confirmez dans notre folie, que nous apprenons jour après jour à respecter plus profondément. Dément.

Merci surtout à nos familles qui acceptent le fait que nous partions si loin d'eux, si longtemps. On vous aime si fort que la distance ni le temps n'y peuvent rien changer. Merci tout particulièrement à nos Mamans et à nos Papas qui font quand même tout, tout pour qu'on soit heureux.

Merci enfin à nos enfants de nous inspirer autant, depuis bientôt quinze ans.

Même si on ne verra pas la Grande Muraille...

... à côté de cela, c'est vrai que les étampes d'Orly font pic-pic.

C'est fascinant, non?

Je suis fascinée par la force d'une idée.

Non mais, avouez.

On décide un truc complètement débile, en novembre, dans la cuisine, en buvant un verre de vin, et nous sommes là, maintenant, à moins de deux semaines de s'envoler vers le Yunnan.
Le Yunnan!
Je ne savais même pas que ça existait, le Yunnan, il y a neuf mois!

Fascinant de voir comment tout s'enclenche, presque naturellement.
Le travail, la scolarité des enfants, les assurances, la location de la maison, le remisage de la voiture, les vaccins, la banque, les visas... notre liste de "To do" de près de deux pages ne compte maintenant que quelques misérables inscriptions du genre: remettre les livres à la bibliothèque et aller prendre des apéros avec des amis.
Bon, j'exagère un peu, mais à peine.

C'est encore un peu dur à croire.
On va vraiment faire ça?
Vraiment?
Nous?

Excitant, tellement.
Énervant, beaucoup.