Medan-Jakarta-Yogyakarta

19 janv. 2014




Nous étions de retour à Medan.

En transit avant de prendre un autre avion, le lendemain, vers Jakarta.

Et franchement, Medan c'est laid.

Très laid.

Nous avions réservé un hôtel cinq étoiles (on s'entend ici, nous parlons de cinq étoiles médannaises!), en nous disant que ce serait reposant après notre expédition dans la jungle. Et, ce le fut. Nous avions une suite avec deux immenses chambres, deux salles de bains et un espace cuisine. Bref le grand luxe.

Le seul hic, c'est que nous n'avions que du linge très sale et que trouver un endroit pour faire laver nos vêtements rapidement pour le lendemain fut impossible. Vraiment impossible, car nous avons, Michel et moi, sillonné la ville en tuk-tuk pour tenter de trouver un quelconque nettoyeur, en vain. Medan doit être la seule ville de toute l'Asie du Sud-est qui n'a pas de services de lavage de linge à tous les coins de rue. Nous avons bien trouvé un gros Carrefour, mais rien pour avoir des vêtements moins bouetteux. Nous nous sommes donc résignés à tout laver à la mitaine dans le bain de notre chambre en espérant un séchage rapide (après un tordage vigoureux) sur le minuscule rebord de fenêtre de la chambre et en développant une technique de gestion du linge sec/mouillé imparable.

De la joie pendant des heures et pas vraiment du repos.

Il y avait cependant une piscine à l'hôtel et nous en avons profité pour nous prélasser avec les autres occidentaux (tout de même assez rares) qui étaient eux aussi en transit dans cette ville où il ne fait pas trop bon s'étendre.

J'ai failli d'ailleurs causer une commotion en tentant le bikini dans la piscine, mais devant les regards pétrifiés d'un groupe d'Indonésiens en après-midi de baignade à la piscine, je suis allée remettre ma robe pour sagement me mouiller les pieds sur le bord de l'eau. Disons que j'avais pas encore assez chaud pour me baigner en jean et en chandail long.

Nous avons pris l'avion pour Jakarta et avions ensuite un moment de flottement étrange. Nous pouvions essayer de trouver un hôtel dans cette petite ville (!!) ou encore partir en train vers Yogyakarta en passant une nuit à dormir à l'aéroport. N'ayant pas trop le courage d'affronter Jakarta sans préparation, nous avons ciblé un espace fauteuil relativement tranquille dans un coin relativement isolé de l'aéroport. Nous avons tassé des bancs et fait des petits lits pour les enfants. Il y avait même un dépanneur ouvert, des toilettes et même une chambre de prière qui semblait vraiment chouette et reposante... des coups à me laisser tenter par la religion!



Campement à l'aéroport de Jakarta

Certains se lovent moins facilement que d'autres dans les lits de fortune.

Au fait, ce fut une nuit assez drôle. Il y avait au service à la clientèle de l'aéroport deux jeunes filles assez drôles qui se sont mises à papillonner autour des gars. Elles étaient très sympathiques avec leur anglais chantant et leur envie de se faire prendre en photo avec Olivier et Nicolas. Elles sont même devenues par la suite leurs amies Facebook pour un court moment, moment où les enfants ont trouvé qu'elles étaient finalement amies Facebook avec sans doute tous les voyageurs occidentaux qui transigeaient par leur centre de service.

Nuit courte et pas très reposante et départ vers la gare pour nous rendre à Yogyakarta.

Je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais j'adore le train. C'est, après mes pieds, mon mode de transport préféré. Les trains en Asie sont vraiment les plus géniaux du monde (rien à voir avec Via Rail) avec des vendeurs de nourriture qui montent régulièrement pour nous offrir des trucs hallucinants allant de brochettes de poulet grillé aux gâteaux de riz enveloppés dans des feuilles de bananier.


... et ils en profitent pour rattraper un peu de sommeil!

Et, en prime, le rythme du train nous laisse tout le temps de découvrir les paysages, les villages, la vie dans les campagnes et sur les bords des voies. J'adore vraiment. Le train était insalubre et les bancs défoncés, mais la télévision passait des clips de jeunes chanteurs indonésiens et il y avait tant à voir!

Yogyakarta était notre destination. Ville reconnue comme étant la capitale du batik, mais ce n’est pas vraiment pour ça que nous y allions, parce que bon, nous le batik on ne tripe pas vraiment! Nous allions à Yogyakarta car c'est le point de départ idéal pour se rendre au Bromo, un super volcan qui nous faisait de l’œil et que nous avions bien envie de voir de plus près.

Nous avons trouvé relativement facilement un hôtel tenu par un Suisse (eh oui, c'était full propre) et avons été manger dans un très bon restaurant pas très loin. Nous pensions rester un ou deux jours dans le coin, le temps de visiter la ville un peu et de planifier notre déplacement vers le Bromo.

Petit Suisse au déjeuner

La chambre était confortable, les gens sympathiques et, une fois passé les marchés de batik (et ses vendeurs insistants) et autres gugusseries du genre Dollarama, nous avons erré agréablement dans les petits recoins de la ville.

Stationnement étrange pour tuk-tuk allégoriques.

Recoin de la ville.

Nous avons même participé à l'attraction locale qui consiste à se bander les yeux et à tenter de marcher entre deux énormes arbres au milieu d'une place. Il parait que ceux qui réussissent verront un de leurs vœux se réaliser durant l'année. C'était surtout très drôle de voir marcher les enfants à des mètres de distances des arbres en croyant être dans le mille!


Moins évident qu'il n'y parait.

Catherine affiche un sens de l'orientation aveugle hors du commun.

Et Zorro d'Indonésie fait son apparition...

... pour faire chou blanc.

De Yogyakarta nous sommes allés visiter le fameux temple de Borobudur. Nous avions un guide et c'était vraiment un beau temple avec des bas reliefs incroyables et une vue magnifique sur des volcans fumant. Nous avons été cependant rapidement l'attraction principale, le temple étant le lieu de visite d'une centaine d'enfants de groupes scolaires et qui se fichaient éperdument des bas reliefs. Leur principal intérêt fut alors de nous prendre en photo le plus souvent possible et de nous suivre en bandes pour nous observer, parler avec nous et se reprendre en photo à nos côtés. C'était... lassant et nous sommes revenus à l'hôtel épuisés!

Élèves attentifs sous les regards de Bouddha.


Thomas s'intègre aux gangs de rue indonésiennes.

Élèves plus intéressés par les hauts reliefs que les bas.

Le lendemain, nous avons refait nos bagages et pris un taxi minivan vers le Bromo, son cratère et ses paysages lunaires.



1 commentaires:

Caroline a dit…

Je vous ai suivi religieusement durant mon 1er congé de maternité, et voilà que je reviens faire un tour sur votre blog pendant mon 2e congé de maternité... quelle ne fut pas ma surprise de découvrir de nouveaux textes!

L'appel du voyage se fait-il à nouveau sentir? Comment s'est passé le retour?

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