Big Brother Mouse

11 nov. 2011



Il y a quelque jours, nous sommes allés au Big Brother Mouse, une association qui vise à aider les jeunes Laotiens à « improve » leur anglais. Chaque matin, ils vont s’assoir à une table où ils font des exercices de grammaire, lisent des livres (produits par l’association même…) et parlent aux volontaires/bénévoles qui se montrent à la porte. Bien sûr, c’est gratuit et en plus ça aide les jeunes à apprendre l’anglais.

Nous sommes donc entrés dans l’établissement, là ou une douzaine de jeunes étaient assis. Mes parents se sont installés, et se sont mis à parler avec des ados, suivis de Catherine et Thomas. Mon frère et moi restions les seuls debout, cherchant une place où nous assoir… Nous aurions pu rester debout tout le long, mais notre destin était tout autre : des chaises sont apparues brusquement à nos côtés et nous nous sommes assis au milieu de plein d’autres gens que nous ne connaissions même pas (évidemment!).

Un silence presque gênant s’installa alors, mais nous ne l’avons pas laissé évoluer en silence gênant; nous nous sommes mis à faire les présentations, exprimant clairement nos noms (la plupart des gens que nous rencontrons ne sont pas capables de prononcer mon nom, les résultats des tentatives sont généralement très drôles!). Le gars qui était à côté de moi s’appelait Dong, il lisait un livre de contes traditionnels, il avait 19 ans et il habitait de l’autre bord du pont de Luang Prabang.

Je me suis mis alors à parler, en anglais, de notre pays, le Québec, de la température froide glaciale de l’hiver et de la neige, les bases quoi. Je lui ai expliqué la différence entre nos saisons et celles de son pays, car nous en avons quatre, et lui deux. C’était plutôt facile de communiquer, je n’utilisais pas de mots compliqués, il n’y avait jusqu’à présent aucune difficulté. Il a ensuite été chercher un livre dans la petite bibliothèque : Les animaux d’Afrique. Je me mis donc à lire certaines parties du livre, lui expliquant des mots soit avec des gestes, des sons ou plus simplement d’autres mots. Quelquefois, je lui expliquais des passages qui pouvaient sembler difficiles (comme décrire qu’est-ce que c’était des espèces liées génétiquement –Okay, just forget about it…), mais généralement, tout se passait très bien. Parfois il lisait lui aussi quelques paragraphes, me laissant lire les plus compliqués.

Après une heure et demie de « conversation » , nous avons laissé Dong et ses amis pour partir diner. Nous leur avons dit au revoir (ou adieu) et nous remîmes nos souliers. Dans mon cas, j’avais l’impression que je venais d’accomplir une bonne action. J’étais vraiment content, je venais d’aider des jeunes à pratiquer leur anglais (en pratiquant le mien aussi…) et j’avais rencontré des gens avec qui j’avais pu parler. Si jamais je reviens à Luang Prabang, dans quinze ans peut-être, j'irai voir Dong et je lui dirais, juste pour voir son expression: Hey my friend! Do you remember me?

P.S: Ms Genovesi, thanks to your teaching, I was able to teach Dong...







2 commentaires:

Rex a dit…

trop drôle! je vois que la pomme n'est pas tombé loin du pommier!!

bryv a dit…

Ding dong, voilà une bonne action qui profite aux deux. C'est sans doute ce que s’appelle l'entraide... Voilà une pause studieuse... Et pendant ce temps, Catherine avec sa bassine...

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