Un peu plus au Nord-Est

6 nov. 2011

[NdP: Indigènes.]

La fin octobre est toujours un temps bien occupé pour la famille Sardi. En effet, c’est la fête de Nicolas le 30, l’Halloween ensuite (et qui est vraiment notre fête préférée dans l’année) et la fête de Catherine le 1er novembre. Autant dire que, lorsque nous sommes à la maison, nous ne chômons pas durant cette période. Nous savions cependant, et les enfants le savaient aussi, que fêter des anniversaires en voyage serait bien différent que lorsque nous sommes à la maison.
 
Pour la fête de Nicolas, nous devions faire de la route. Ce n’est sans doute pas le plus beau cadeau de fête que nous pouvions lui faire (huit heures de route vomitive et défoncée) mais nous ne voulions pas rester encore à trainer à Luang Namtha dont nous avions vraiment fait le tour, plusieurs fois. On savait aussi que l’on se dirigeait vers un beau coin et que nous y serions bien pour quelques jours tranquilles. 

Avant d’aller plus loin, je tiens à m’excuser auprès de John et Célia, un très charmant couple de français rencontré à Luang Namtha et avec qui nous avons mangé. La nourriture du marché de nuit n’était peut-être pas si salubre que je le prétendais. J’ai été malade toute la nuit et Olivier a été blême tout le lendemain, ce qui nous a obligés à serrer les dents durant tout le trajet en voiture (oui, oui, durant le huit heures de route en spirale). Nous sommes, depuis, incapables de repenser à du riz collant ou à de la salade de papaye verte sans avoir le haut de cœur. 

Après avoir soupesé les diverses options de transports, c'est finalement en mini-van privé que nous ferons la route. Et comme finalement nous serons avec une autre personne ce ne sera pas beaucoup plus cher que le bus local, et notamment plus rapide et confortable.C'est fête, tout de même!

Plus rapide en effet, malgré les deux arrêts pour réparer un trouble avec le joint de cardan de la mini-van (dur pour les voitures, les nids-de-dindes laotiens). C'est vraiment pas compliqué au Laos d’avoir des troubles de voiture et bien moins énervant que de tomber en panne sur l’autoroute 20. Ici, il y a des gosseux dans tous les villages. Une cabane de bric-à-brac et un gars qui sort une rallonge d’une hutte de paille et qui soude un machin (un boulon près du joint de cardan) sous la voiture. Une affaire d'une vingtaine de minutes avant que l'on puisse repartir à l'assaut de la route. On a bien aimé ces interludes car, pendant ce temps, on pouvait se balader dans le village (d’une rue), Catherine faisait sensation en offrant des graines de tournesol à tous les enfants et Olivier et moi pouvions prendre un peu d'air et des couleurs. 

[NdP: Interlude #1]

[NdP: Interlude #2]

Nous avons tout de même fini par nous rendre à Nong Khiaw sans que personne ne soit malade (merci Gravol). L’endroit était à la hauteur de nos espérances et nous avions réservé trois bungalows en bois tressé, sur pilotis et avec hamac, donnant directement sur la rivière avec, en arrière-plan, des promontoires rocheux. C'était vraiment superbe comme panorama.

[NdP: Les trois bungalows du devant seront les nôtres pour cinq jours. Prix: 140$. Pour les trois bungalows. Pour les cinq nuits.]

 [NdP: Test de hamac #1.]

 [NdP: Test de hamac #2.]

 [NdP: Test ultime de hamac.]

La rivière (la Ou, un affluent du Mékong) est très animée car c’est une route importante qui relie Nong Khiaw à Luang Prabang et aux autres villages plus au nord, qui ne sont accessibles que par bateau. Nous avons donc droit, durant tout notre séjour, à une vue imprenable sur le trafic de pirogues et sur les pêcheurs relevant régulièrement leurs filets.



Nong Khiaw est en plein boum touristique (la faute à tous les voyageurs qui en reviennent en disant que c'est franchement beau et parce que c'est franchement beau). Personne ne venait ici il y a quelques années, maintenant c’est presque un incontournable pour les touristes visitant le nord du Laos. Nous y trouvons donc des restaurants et quelques «dépanneurs» sans que cela ne soit, pas contre, encore trop dénaturé. Mais c'est certain que, dans quelques années, ce sera une autre paire de manches!

On s’installe donc, peinards, dans nos bungalows (les enfants très contents d’avoir un bungalow pour deux, ils ont, je crois, un peu l’impression d’être en appartement) et Nicolas choisit le restaurant pour ce soir. Ce n’est pas vraiment spécial de manger au restaurant pour sa fête puisque nous mangeons au restaurant tous les jours (je sais, on fait très pitié!), mais là, ce sera son choix et Catherine pourra faire de même le jour de son anniversaire.

Le temps se la coule douce dans ce patelin. Nous n’avons pas trop trop envie de faire des treks et comme les prix sont ici encore plus prohibitifs qu’ailleurs, c’est bien tant mieux (on parle de plus de 30$ par personne, pour une journée de marche dans la jungle, vraiment au-dessus de nos moyens!). Au fait, nous sommes très contents de «juste» nous promener autour, de lire et de saluer les gens que l’on croise. Les enfants se sont baignés dans la rivière, ramassent des sauterelles, sympathisent avec le pêcheur et en profitent aussi pour lire des trucs pas mal via iPod, bien tranquilles sur les hamacs du petit restaurant dont la terrasse surplombe la rue principale. On en profitera aussi pour se faire masser vigoureusement (on se fait littéralement marcher dessus selon la technique laotienne) juste au coin de notre auberge, sous une hutte de paille. Pour Nicolas et Catherine ce sera leur cadeau de fête et pour moi, heu, en remerciement pour avoir mis ces beaux enfants là au monde, il y a quinze et douze ans. Déjà.

[NdP: Sabaï sabaï = relaaaaaxe. Oh que oui.]

Nous arrivons même à trouver des grignotines pour souligner l’Halloween dans les petites échoppes de LA rue principale (les bonbons étant tout de même un truc relativement universel même si on n’en trouve pas facilement des masses ici). Les enfants sont un peu (pas mal) nostalgiques de ne pas être chez nous pour cette occasion. Mais bon, à la guerre comme à la guerre et c’est devant le film Alien que les enfants se déguiseront en enfants très sages et que les grignotines seront mangées… On a connu pire!

4 commentaires:

rex a dit…

wow! quel rythme lent de vacances...! profitez bien des hamacs! et pourquoi l'eau de la rivière est si orange?

Fab a dit…

L'oisiveté quel Bonheur! Surtout dans un endroit pareil!!!!!

Normand Desjardins a dit…

Ces récits sont un pur bonheur! Et... que dire des photos qui nous plongent dedans.

Phil a dit…

Bonjour Thomas, j'ai lu ta lettre et je te remercie énormément d'avoir pensé à moi , je te souhaite beaucoup de plaisir pour le reste de ton voyage d'Asie et j'aime bien mon année,mais j'ai un devoir par jour . P.S.: j'ai dit à Charles Durret l’adresse du site des yeux débridés, merci pour les chewing-gum aux bananes et si tu es en Chine pour le nouvel-an chinois dis-moi comment sa se déroule.

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