Les roues de l'autobus...

24 janv. 2012


La Birmanie est sûrement le pays où nous avons utilisé le plus d’autobus pour nous rendre d’un endroit à l’autre. Habituellement, ce sont des trajets de 6 à 14 heures que nous passons en position assise. Malheureusement, les autobus-couchettes ne semblent pas exister dans ce pays, à notre plus grand désespoir. La nuit, nous essayons vainement de dormir, malgré les caprices de la route plus ou moins praticable, les arrêts réguliers pour manger, la télé qui joue dans l’autobus, l’air climatisé au maximum, etc. Ce qui est vraiment inexplicable, c’est que les Birmans supportent très mal la route et vomissent pour la plupart du temps. Ce n’est pas une atmosphère nécessairement agréable, mais bon, il faut s’y faire. En plus, ils vomissent dans des sacs en plastique transparents, et comme dirait ma mère, on ne sait plus s’ils ont acheté à manger dans des sacs de plastique (chose fréquente en Birmanie) ou s'ils ont juste vomi dans le sac. Pourtant, dans les autobus un peu plus locaux (sans télé, sans climatisation, avec marchandises diverses et des sièges style bancs de parc…) les Birmans ne vomissent jamais, c’est un vrai mystère.

Caprices de la route plus ou moins praticable

Dans un bus local (admirez le plafond...)

Minibus local

Olivier s'extirpant d'un de ces minibus

Dans le minibus (assis au sol), un peu à l'étroit

Autre type d'autobus local...


Ce qui est par exemple très drôle, ce sont les séries télévisées birmanes qui passent à la télé, dans l’autobus. Ce sont habituellement des « soaps » concernant un gars et une fille, quoique certains épisodes mentionnent vaguement quelques personnages secondaires. Nous n’y comprenons absolument rien, mais c’est exactement ça qui est drôle.
Exemple :
-Euh… le gars avec lunettes de soleil, c’est qui au juste?
-Ben… c’est comme le chum de la fille.
-C’est pas l’autre gars dans la voiture?
-Ben non, lui c’est son père…
-Euh attends… pourquoi elle pleure maintenant?
-Je ne sais pas, elle pleure tout le temps de toute façon…

Un des gars qui fait pleurer la fille

Totalement incompréhensible.

Parmi les nombreux côtés sombres des voyages en autobus, il y a… la fin. Et oui! La fin du trajet est une autre série de découragements. Je vous explique : habituellement, les stations d’autobus sont situées hors de la ville. Il faut alors, à la sortie de l’autobus, prendre un taxi ou un tuk-tuk* pour se rendre à notre véritable destination. C’est ce qui amène les problèmes… Il faut tout d’abord trouver un taxi (ou un tuk-tuk*), négocier un prix, endurer les routes douteuses, et enfin, arriver à l’hôtel.



*tuk-tuk : Mot pouvant définir :
- genre de moto avec prolongement arrière contenant plusieurs places
- pick-up où les gens s'assoient dans la caisse, très fréquents en Birmanie
peut servir comme:
- taxi (voir photos de Mandalay)

- transport très touristique (à Bangkok)




- ou autobus d'école...
«Autobus» d'école!
Commandité par... du dentifrice?

1 commentaires:

bryv a dit…

Toutes sortes d'autobus pour se déplacer... Si différents soient-ils, ils ont une chose en commun d'après les photos: ils sont tous vieux ou presque. Le principal c'est qu'ils vous conduisent malgré tout à bon port. Presque miraculeux!!! En effet, j'imagine, vu les conditions de routes, que c'est là tout un exploit.
J'aime bien, Olivier, ta description des feuilletons birmans. Et je me dis qu'en définitive elle pourrait exactement s'appliquer à la plupart de nos télé-séries. Comme quoi la vie sentimentale des humains est partout la même... Voilà qui fait réfléchir...
Puis, le gars avec un drapeau sur le bide, c'est qui? Un Japonais ou Monsieur Soleil?

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