Jour 2 chez les Bulang

24 oct. 2011

[Note du photographe: Scène typique de la campagne profonde Xishuangbannaise -- les paysans utilisent presque exclusivement la moto, seul engin pouvant pratiquer les sentiers, pour se déplacer, ainsi que leurs moissons]

C’est véritablement au son de toute la basse-cour que nous nous réveillons. Le déjeuner nous attend, des nouilles mélangées avec des œufs brouillés. Les bols sont énormes et on arrive à peine à manger le quart des nôtres. Il parait que c’est bien vu pour les chinois de laisser de la nourriture dans les assiettes (dixit Phoebus). J’ai de la difficulté à me faire à cette idée et je suis vraiment triste de voir la quantité de nourriture que nous sommes incapables de manger à chaque repas. J’espère, au moins, que ça nourrit ensuite les cochons, mince consolation!

[Note du photographe: Il faut vraiment être timide pour refuser de jouer avec Catherine! (Et vous aviez remarqué Pleasant Goat?)]

Avant de partir vers d’autres villages, nous visitons le petit monastère et la pagode du coin. C’est très joli et paisible. Par la suite, c’est une bonne journée de marche à travers la jungle qui nous attend. On s’arrêtera pour diner dans un autre petit village Bulang. Ici, les enfants ont peur de nous et c’est difficile de les approcher. Ils ont tous l’air d’enfants abandonnés de la jungle, dépenaillés, à moitié nus et morveux. Catherine arrive même à en faire pleurer deux juste en leur souriant…ceci dit, les gens sont vraiment gentils et nous prenons une bière avec le propriétaire du « dépanneur » du coin, assit dans la rue sur des tabourets. Il y a des tas de bébés poussins et d'adorables bébés cochons partout. Nous profitons de Phoebus pour oser gouter à des tas de trucs avec des emballages qui ne nous permettaient pas de savoir exactement si ça se mangeait ou non (gomme au blé, jus de tamari, gelée de litchi...)

Dernier segment de marche plutôt sportif en montée et on arrive dans le village de Manwa, village où nous passerons la nuit. On s’installe dans la famille qui nous accueille et Phoebus va chercher des trucs pour que les enfants puissent pêcher dans l’étang du village. C’est donc avec des canettes vides de Red Bull chinois en guise de moulinets, des branches de bambous en guise de canne et des pailles à la place des flotteurs, que les enfants ont taquiné le poisson. À défaut de mordre, c’était bucolique à souhait. 



Retour à la maison de nos hôtes en zigzagant à travers les cochons. Le souper sera copieux (trop!) et Michel, politesse toute arabe oblige, n’osera pas refuser les nombreux verres de rice whisky qui lui seront offerts (j’arrive même à lui faufiler mon verre en douce, le rice whisky de nos hôtes goutant un savant mélange d’eau sale et d’alcool à friction). La soirée se termine dans la « cuisine », autour du feu. Les femmes ont des enfants qui dorment sur leurs genoux, le maïs sèche à nos pieds et nous mangeons des graines de citrouille grillés et des arachides rôties. Dehors, les étoiles sont incroyables (nous voyons Jupiter qui brille de tous ses feux) et c’est à côté d’énormes sacs de riz que nous dormirons ce soir, pour une autre nuit, chez les Bulang.

1 commentaires:

Dumontqc a dit…

Parlant nourriture, que Laurence se rassure les "restes" auront fort probablement été appréciés, non pas par les cochons mais par les gens du coin... c'est en tout cas ce que devenaient nos "restes" lors d'un trek au nord du Laos... les enfants du village attendaient qu'on finissent de manger et se partageaient ensuite nos restes... Oui il était de bon ton d'en laisser!!!

Ceux qui organisent les treks font volontairement trop de nourriture... une façon de remercier le village de nous accueillir.

Rien à voir: vous avez sans doute appris que la Thaïlande a les pieds dans l'eau....

Un plaisir de vous retrouver ce matin au réveil

kenavo

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