Même les plus coriaces des aventuriers ont besoin de soutien moral.
Après avoir marché pendant des jours et des nuits, après avoir perdu plusieurs de nos compagnons, après nous être aventurés dans le cœur même de la jungle, rien ne nous était plus hostile que… Le manque de nourriture (ta-tan!).
Bon, on ne manquait pas vraiment de nourriture, mais pour moi c’est une expression qui veut dire : pas de pain, pas de fromage, pas de céréales pour le déjeuner et pas de dessert.
Nous, nous avions : du riz, des légumes bouillis, des nouilles aux œufs le matin et du thé.
Nous n’avions pas peur des bêtes sauvages, pas peur des piqûres empoisonnées, pas peur des clowns méchants. Mais après avoir bravé tous ces dangers, nous revenions, la peur au ventre (littéralement), à l’endroit où nous allions manger…
Encore là, ce n’était pas mauvais du tout… mais manger les mêmes choses tous les repas, tous les jours, je n’étais vraiment pas prêt!
Nous avions un système pour nous aider à marcher et à oublier notre faim. Nous énumérions tous les plats que l’on voulait manger en ce moment, tel que :
La cuisine de Grand-Maman Jenny (en général)
La cuisine de Grand-Maman Brigitte (en général)
Les salades de Marc et David
Les crêpes de Pascale
Les crêpes de Cathy et Marc
Les tartes de Monique
Ou bien :
Un club sandwich
Un gros hamburger
Des sandwiches au pain pita
Etc.
Bref, il était tel que l’on pouvait nous suivre à la trainée de salive que nous laissions derrière nous. Vous êtes peut être en train de vous dire : « Oui mais vous avez la chance de goûter plein de nouvelles choses et… »
Je vous coupe et je dis : « Vous avez raison, nous goûtons plein de nouvelles choses et c’est super cool. Mais, c’est là que nous nous rendons compte à quel point nous nous ennuyons beaucoup de ce que l’on mange chez nous. Vraiment. »
Et là vous me répondez : … En fait je ne sais pas ce que vous me répondez, c’est un peu à vous de choisir. Mais qu’importe, nous n’allons quand même pas partir une conversation par le biais d’un billet de blogue. C’est donc la…
Fin… de la faim
6 commentaires:
Y'a quelque chose qui cloche la dedans, j'y retourne immédiatement...:
Un frigidaire, des cochonneries,
un hamburger, des pâtisseries,
et de la sauce tomate
dans les spaghetti
s'en mettre plein la rate
avec des confiseries...
À tous bon appétit, le confis de canard nous attend...
C'est un peu ça aussi le mal du pays ....
j'ai faim!
Salut Olivier! J'ai bien rigolé avec ton billet. Après 3 mois du même menu monotone matin-midi-soir, je faisais presque des cauchemars sur le plat quotidien, j’en avais la nausée! Il m’a fallu presque 1 an avant que je puisse seulement voir du riz! Il fallait bien passer à travers la journée et comme toi, je me composais le plus incroyable des festins en énumérant tous les bons plats de chez nous! Je n’ai jamais autant apprécié une banane trempé dans du beurre d’arachide à l’étranger. En fait, je n’apprécie pas vraiment cette combinaison bien assis chez nous dans ma cuisine, mais dans ce pays lointain, c’était si bon! On te fait un repas de cabane à sucre quand tu veux! Break glass and eat in case of emergency…
mon pauvre petit , quel supplice que ces vacances! J'ai les larmes aux yeux; je ne sais pas par exemple si ce sont des larmes de rires ou de peine??
Comme nous sommes de gros gourmands, nous ne sommes pas encore lassés des nouvelles saveurs culinaires que nous découvrons depuis 14 mois de voyage. MAIS, tout comme vous, certains aliments nous ont manqué en Chine, notamment le pain pour le petit-déjeuner... Nos trois enfants rêvent eux de plats cuisinés au four puisque nous n'en avons pas dans notre camping car. C'est vrai que je ne cracherais pas moi-même sur un bon gâteau au chocolat dont la recette vient de ma grand-mère... suisse...
Florence pour les 5 Sans
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