À toute vitesse

26 oct. 2011

[Note du photographe: Si ça ne vous rappelle pas CHiPs, c'est que vous avez moins de trente-cinq ans (allez faire un tour sur DejaView)]


Quelques jours avant notre départ du Québec, j'ai dû apprendre les rudiments de la conduite d'un scooter spécialement pour le Laos. En effet, dans la région où nous nous trouvons présentement, il y a plusieurs routes parfaites pour passer une très bonne journée en scooter ou en motocyclette. Ces routes sont en très bon état et traversent de nombreux jolis villages. De plus, elles sont très peu fréquentées. Nous avions donc l'intention de passer au moins une journée en scooter au Laos.

C'était donc très excité que je me suis couché, avant-hier soir, en apprenant, que le lendemain j'allais enfin conduire pour la première fois sur des routes! J'étais aussi très stressé car mon frère (Olivier) allait être derrière moi. J'avais peur de ne m'être pas assez pratiqué dans le stationnement derrière chez moi avec le scooter très généreusement prêté par Mme Dufresne (mon ancienne professeure de français) et de provoquer un accident qui nous blesserait. J'ai donc eu le privilège de faire plein de rêves où mon scooter n'avançait pas ou allait trop lentement. 

Le lendemain, je m'étais levé tôt pour partir le plus rapidement possible. Je me voyais déjà sur le scooter en train de conduire à toute vitesse. J'avais vraiment hâte malgré ma peur grandissante d'avoir oublié comment conduire. Vers neuf heures, nous sommes enfin allés prendre possession de nos engins. Trois belles motos automatiques nous attendaient devant l'agence de location où nous les avions réservées. J'avais déjà choisi la mienne, je voulais la plus grosse et celle avec le plus de suspension. J'avoue un peu honteusement, que j'avais un sentiment de supériorité chaque fois que je regardais nos scooters côte à côte et remarquant la grosseur du mien.

J'ai eu l'honneur de partir en premier jusqu’à notre guest house, sans Olivier derrière moi, pour voir si je n'avais pas perdu mes maigres capacités. Et heureusement, je n'étais pas SI pire que cela. Mais le vrai test c'est passé quand mon frère à du embarquer sur le scooter. Il faut dire qu'au début ça balançait un peu, mais nous avons vite réglé le problème. Après avoir ordonné à mon frère d'arrêter de gigoter sur le siège, j'ai pu enfin partir pour de bon avec Olivier craignant pour sa vie dans mon dos.

Durant le trajet, Olivier s'est avéré un excellent co-pilote, en m'avertissant chaque fois que j'allais trop vite, me rappelant de me concentrer sur la route, en chantant avec moi et surtout en criant de joie ou de peur dans les tournants où j'allais un peu trop vite. C'est une belle complicité entre le conducteur et le co-pilote qui se forme dans les longues routes désertes comme celle que nous avons faite. Disons que ça crée des liens et des moments que je n'oublierais jamais. Nous nous sommes même promis, qu'un jour nous reviendrons au Laos et partirons pour des jours d'aventures en scooter, juste nous deux.



Le trajet en tant que tel, était vraiment magnifique. Étant obligé de prêter attention à la route, j'ai pu apercevoir plein de choses que je n'aurais jamais vu en voiture : des vaches se promenant au milieu de la route, des villageois récoltant du riz, des enfants te saluant, etc. Nous avons même pu nous arrêter et faire une excursion dans une grotte. Elle était immensément profonde et regorgeait de cristaux, de stalactites et de stalagmites, tous plus beaux les uns des autres. 

Mais rien de peut battre l'extase que l'on ressent lorsque l'on roule, que le vent passe à toute vitesse autour de nous et qu'un magnifique paysage de plantations, de collines et de forêts nous entoure.

Je n'ai pas encore convaincu mes parents d'acheter des motos pour finir notre tour d'Asie, mais je n'ai pas encore dit mon dernier mot. J'espère que l'on va en refaire au moins deux ou trois fois. Jamais je n'oublierais cette première fois en scooter et je crois, qu'au plus grand désespoir de mes parents, que je n'ai pas fini d'en parler. Ne vous étonnez donc pas si, en revenant, je décide de devenir motard et de m'exiler au Laos.


9 commentaires:

bryv a dit…

Oui, cela donne un magnifique sentiment de liberté. Moi, j'ai encore la nostalgie de ma Vespa!!! Mais c'est plus agréable pour celui qui conduit que pour celui qui subit...Bravo!

Fab a dit…

Je te comprends tellement Nicolas....Quand je vivais à Cuba il a fallu que j'apprenne à conduire ce genre de vehicule, c'était mon seul moyen de transport pour travailler!!! J'ai fait les mêmes cauchemars que toi pendant au moins un mois avant d'embarquer dessus!!!! Finalement, le plus difficile a été de toujours conduire en talons hauts car je ne touchais pas le plancher des vaches une fois dessus et à peine les pédales!!!! Malgré moult accidents de toute sorte...j'ai survécu un an et demi...et j'étais toujours à l'heure à mes rendez-vous!!!!!! Bon voyage!

Marcolitxo a dit…

WOW!!!

rex a dit…

ouhhhh! le goût de la liberté!!! profite!

Lefactotum a dit…

Vive la liberté!

suzarol a dit…

Bravo Nicolas, moi je conduis en ce moment un scooter électrique ici en Turquie et j'adore son silence, sa conduite yavash,yavash (lent,lent), avec ma petite chienne yorkshire dans mon sac a dos installée sur le ventre avec ses doogles roses pour protéger ses yeux. Si je te dis ca, c'est que tu n'as pas besoin d'attendre un permis de conduire au Québec et tu pourrais te pratiquer sur un e-scooter en attendant la conduite du 50cc.

g.m.j. a dit…

Belle complicité! Bravo les frères

Marie Lachapelle a dit…

Chère famille,
Je suis votre blogue religieusement et chaque fois je ris beaucoup, je pleure parfois et je rêve en lisant vos aventures! Je suis moi-même en Asie depuis juillet, mais je repars dans 45 jours snif snif...
La première fois que j'ai fait du scooter en Thailande, j'ai adoré, j'ai donc été très interpellée par ce billet! Tu décris tout à fait bien tout le bonheur mélangé au stress qu'on peut vivre en découvrant un pays en scooter! Bon voyage, profitez-en bien!

Marcolitxo a dit…

BONNE FÊTE MON FILLEUL

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