Chemin de croix vers Katmandou

13 sept. 2011



Dali-Kunming. En train. De nuit. Huit heures. Avant nous avons fait Ville dont on ne doit plus dire le nom-Dali en mini-van avec Clothilde et Pau qui se rendaient aussi à Dali. Un petit trois heures qui a passé super vite car nous avons chanté une bonne partie de la route (mais ce fut, sans doute, les trois heures les plus longues de la journée du chauffeur!). C'était chouette car nous avions sensiblement le même répertoire, Clothilde et nous. Merci aux Brassens, Renaud, Brel, Aznavour et les autres pour avoir fait des chansons qui transcendent le temps et les frontières.

Attente pour le train de nuit, cinq heures, nous avons donc eu amplement le temps d'aller acheter de quoi nous ravitailler. Michel et moi avons réussi l'exploit de faire comprendre à un charmant couple de restaurateurs de rue, que même si nous n'étions que deux (les enfants attendant à la gare), nous voulions quatre bols de riz, dont deux nature et deux avec des choses dedans. Ce fut un peu long, mais quand on s'est compris, nous étions, les restaurateurs et nous, tellement contents qu'un peu plus et on s'embrassait. Monsieur restaurateur a offert une cigarette à Michel (d'homme à homme, pays de macho, va!) et Michel l'a acceptée en se la calant derrière l'oreille et en lui assurant qu'il la fumerait plus tard. Comme ça tout le monde était content, sauf la cigarette qui a fini écrapou dans un fond de poche!

Nous avons mangé bien assis sur les marches devant le poste de police de la gare. Nous avions acheté des pommes de terre épicées, des patates douces, des saucisses, du riz, des fruits et des gâteaux. Des charmants policiers chinois (qui revenaient de faire les courses avec leur moto de service) sont même venus nous offrir des minuscules marrons tout chauds. Ils sont même restés pour nous regarder les manger (!). Je savais que l'on nourrissait les petits suisses, mais pour les petits Québécois, ça je ne le savais pas.


On était vraiment content de prendre le train en Chine et surtout de prendre un train de nuit avec couchette. Comme nous sommes six et que ce sont des sections de six couchettes, nous avions un compartiment pour nous tous seuls (deux fois trois lits superposés). C'est assez spécial comme concept, mais acheter les billets fut digne d'un dialogue de sourds intense. Ça a l'air simple, mais allez expliquer à un employé, pas trop trop affable, que vous voulez six billets de train, dont quatre pour enfants (surtout quand les enfants ne sont pas là)... Ce fut, on va dire, pittoresque. On s'est ramassés, demandez-nous pas comment, avec six billets de prix différents!



Enfin, c'est avec le ronron de la locomotive, les odeurs de diésel et les sons du sifflet du train, que nous nous sommes assoupis (me semble!) pour faire les 350 kilomètres qui séparent Dali de Kunming (en huit heures, c'est vous dire à quel point le train était lent!).

Ensuite, une autre attente de presque cinq heures à l'aéroport de Kunming, avant notre départ vers le Népal, au petit matin.

Vol sans histoire de près de trois heures. Arrivés à Katmandou, nous pouvons remercier tous les voyageurs qui donnent des conseils sur le net et qui ne disent pas que des bêtises. Michel avait les demandes de visas pré-remplies avec lui et des photos d'identification pour tous. En deux temps trois mouvements, nous avions nos visas, nos bagages et nous étions dans la navette que l'hôtel offre à ses clients pour les conduire à bon port.

Enfin!

Tout un petit chemin de croix vers cette Katmandou mythique!

1 commentaires:

bryv a dit…

Belle photo de Catherine, songeuse ou absorbée par son iPod tout comme un de ses frères, j'imagine, à l'arrière plan. Une autre étape, une page qui se tourne. Des souvenirs qui vont rejoindre les rêves, dans ce jour qui s'achève entre deux étapes. Des trains si lents en Chin. Mais où sont donc ces TGV que l'on voit à la télé???

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