Choc?

27 août 2011


Premier jour.
Papa, j'ai l'impression que ça fait plusieurs jours qu'on est ici!

C'est vrai Catherine. C'est un des symptômes de la surdose, que de perdre ses repères. Et on partage tous ton sentiment. Il faut dire qu'on s'est gâtés en stimuli!

On s'en doutait évidemment avant d'arriver : presque tout ici est source de découverte. C'est ce qu'on espérait, nous sommes servis. Parfois, c'est à se demander comment on toffera dix mois à se remplir ainsi... Y'a pire, comme inquiétude, non?

Choc culturel? Pas exactement... J'attendais une ou deux autres journées avant de le confirmer, mais je ne crois pas, malgré l'ampleur de la vague qui nous submerge par moments, que nous soyons choqués. (Marie, ça te rappelle une discussion avec Yvan et Laurence?)

En fait, c'est bien moins choquant qu'escompté, pour l'instant. Ainsi, si nous pensions trouver une Chine promiscue, peuplée de renâclements et de crachats, étouffée par une cigarette omniprésente... ce n'est pas le cas, du moins, ici à Kunming. Certes, ce n'est pas St-Donat, mais, hormis le marché (qui est une toute autre histoire), on ne se sent pas agressés d'aucune manière.

Il est vrai cependant que nous sommes dans une grande ville (cinq millions d'habitants). L'acclimatation en est notamment facilitée, et nous y trouvons de tout, les commerces étant ubiquitaires (même si Wal-Mart et Carrefour n'ont que le nom et la grosseur en commun avec leurs homologues occidentaux). Non, ce qui choque vraiment, c'est l'urbanisme sauvage qui laisse perplexe, malgré les plantes et les arbres en fleurs si nombreux. On se console ainsi parce que c'est ici le printemps, comme à toutes les saisons...

Non, au lieu d'un choc, ce serait plus exact de parler de frénésie, de bouillonnement.

Justement, on s'en va bouillir -- départ imminent pour Dali, à cinq heures d'autobus (rapide).

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