Dix...

29 sept. 2011



Kuymi -- Naya Pul -- Pokhara

C'est la dernière journée de notre trek que nous entamons et ça sent véritablement la fin. Le soleil est bien présent (pff et re-pff), il fait chaud et nous traversons enfin de véritables villages, c’est-à-dire autre chose que des petits tas de lodges pour les trekkeurs. La marche est facile, toute en descente douce. Une chance, car, après nos deux journées de marche de plus de huit heures, nous commençons à sentir nos genoux, nos orteils, notre dos, nos cuisses, nos mollets, alouette! 

Retour donc, quatre heures de marche plus tard, à la case départ de ce trek, soit la bourgade embourbée et grouillante de Naya Pul. On croise en souriant, un brin compatissant, des trekkeurs proprets qui en sont à leur premier jour de marche. On se sent l'âme expérimentée de vieux montagnards, tout d'un coup.

Notre transport vers Pokhara nous attend et la douche chaude n'est qu'à deux heures de route défoncée (pour la première fois de sa vie, Olivier, blanc comme un drap, manque de vomir en voiture).

Pendant dix jours, nous avons fantasmé sur la pizza «presque aussi bonne qu'en Italie» que nous avions mangée dans un restaurant de la ville, avant de partir. Pizza ce sera donc ce soir, lors de notre souper débriefing de notre expérience de marche. Avec une bière froide, aubergiste!

En déambulant dans les rues de la ville, nous sommes contents de recroiser Erik et Eva qui, franchement, nous ont donné le goût d'aller faire un tour en Hollande. On échange nos adresses de courriel et on espère que la vie nous donnera l'occasion de les revoir.

Épuisés, fiers, contents, soulagés aussi... parce que, on a beau faire nos frais, c'est un peu stressant pour des parents, ce genre de truc. Disons que c'est la première fois que nous étions aussi loin de secours médicaux tout en faisant des trucs relativement propices à un paquet de malaises/blessures/chutes.



Chaque phrase commençant par un «j'ai mal au ventre» nous faisait imaginer le pire. Nicolas a passé une partie du trek à ne pas trop bien se sentir et à courir les toilettes (il était le porteur officiel de papier Q), Catherine avait mal à la tête en altitude, Olivier a eu mal au bras et s'est coupé le doigt... il n'y a que Thomas qui s'est toujours senti en parfaite santé. Je suis encore relativement surprise que personne ne se soit cassé ou foulé un membre et que les chutes n'aient apporté que des contusions mineures (au fait, je suis celle qui est tombée le plus souvent!)

Là, on souffle un peu et on digère le tout!

12 commentaires:

Marico a dit…

Comment vous dire le bonheur que j'ai à partager votre aventure. Je vous tire mon chapeau à tous! À un moment, où je sens le besoin d'inspiration, vous êtes mes héros. Bonne suite et je vous souhaite les plus merveilleuses découvertes qui soient.

Valéry Annie a dit…

Et bien que d'aventures pour votre petite famille avec super Sherpa avec un grand S... :-) Dommage pour toute la flotte que vous avez essuyée mais bon, au-delà de la déception de ces paysages à couper le souffle que vous avez manqués, il y a ceux que vous avez vus et la fierté d'être allés au bout de soi... :-) Ça, ça n'a pas de prix!!! ;-)

Annie Bergeron a dit…

Superbe photo qui me donne le vertige! Le texte me donne le goût du voyage.On s'ennuie...

Sabrina a dit…

Bon retour à la civilisation !
Quel récit palpitant vous nous avez livrez de toute votre aventure !
Ca me fait rêver.
Déjà hate à votre prochain billet. ;)

Mamanabord a dit…

Merci!
Merci de partager avec nous vos aventures!
Ce soir, vous m'avez fait voyager (Ça fait plus de 30 minutes que je savoure vos derniers billets! :)) Vous êtes vraiment très inspirants.

Joanie a dit…

Wow! Quelle belle experience! Souvent, avec du recul, ce sont les plus difficiles parties d'un voyage que l'on se souvient le plus et dont on est le plus fier. Cette incroyable expedition restera gravee a votre memoire pour toujours.

Marie Legault66 a dit…

Salut vous autres! Merci pour vote récit! Ah, les ponts... Je ne m'étonne pas du tout que ce soit la majorité de vos photos!!! J'en ai gardé des souvenirs mémorables :-) Désolée pour la pluie, le crachin, etc... vraiment dommage, c'est tellement merveilleux et féérique sous le soleil!!! Bravo a vous six pour cette aventure. Je ne m'étonne pas pour Tom-Tom, il a eu un peu de sueurs froides dans les montagnes bleues ici, c'était son camp d'entrainement! Qui a servi semble-t-il :-) Bisous a vous six, et savouorez les journées qui vous restent a vivre dans cette merveilleuse Népal.

L'ami Marco a dit…

Colonies de buffles en rut, sangsues dévoreuses de peau, sentiers de bouette, vêtements détrempés, nuit glaciales, montagnes cachées derrière les nuages, doigt blessé, ventres qui font grrr grrrr... C'est drôle à dire, mais un trek, c'est quand même extraordinaire, non? Vous êtes super bons, les amis, il n'y a rien pour vous arrêter. Lâchez pas!

Noemie a dit…

Salut la famille débridée ! Ici Philippe et Noémie, le couple de Québécois rencontrés en chemin (quelque part entre Himalaya et Deorali...). On vient de passer la dernière heure à lire votre blog. On avait déjà un gros coup de coeur mais là ça se confirme hihi !

On a pensé fort à vous quand la pluie s'est faite plus forte et encore plus quand on a entendu parler des risques de glissements de terrain. Quel dommage que vous n'ayez pas pu voir la vue des montagnes à ABC. Mais bon, il paraît que tout est dans le parcours et non dans la destination (bon on convient que c'est assez facile à dire...).

Bravo pour votre blog. On est absolument inspirés (On a éclaté de rire tout haut à plusieurs reprises. Comme on s'est reconnus à plusieurs endroits !)

En espérant se croiser quelque part en Asie dans la prochaine année (nos parcours sont assez semblables)

Phil et Noémie xxx

Cathy et Marc a dit…

Voilà qui relativise le terme relativiser lui-même! Une épreuve comme celle-là nous remet sous le nez que notre corps est un extraordinaire organisme, que notre entraide est stimulante, que notre prochain est plein de potentiel, que la couverte réchauffe (même si elle ne matche pas avec les rideaux!), que le perce-oreille est inoffensif, que l’eau est une ressource incroyable, qu’on peut s’accommoder même des gros bobos et que la beurrée de beurre n’aura eu si bon goût! J’ai adoré votre récit et imaginer la tête de Michel en voyant partir son soulier dans la rivière nous a fait bien rire toute la soirée!!! Cathy xxx

Mlachapelle a dit…

Félicitations pour votre courage et votre ténacité.
Vos photos sont magnifiques et nous font rêver.
Il y aura d'autres souffrances mais aussi, heureusement, d'autres émerveillements.
On vous suit avec affection et admiration.
Monique

bryv a dit…

Nous vous souhaitons tous en bonne santé et un peu remis de vos émotions. C'est fascinant de vous lire et de vivre avec vous ses instants exaltants. Ici, l'automne se pointe. C'est le temps de notre envol avant celui des bernaches. Nous continuerons de vous suivre avec intérêt et affection. À bientôt, sous d'autres cieux...

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