Méli-mélo

8 sept. 2011



Je ne sais pas si c'est parce qu'on se rapproche du Tibet, mais, ouf, que c'est long et ardu de se connecter à notre blogue, ces derniers jours! Vous nous excuserez d'ailleurs si on ne répond pas immédiatement aux commentaires (on adore en recevoir!) ou si les billets paraissent avec quelques jours de retard. Il faudra comprendre que parfois, les repères temporels dans nos billets doivent être compris avec un peu de latitude: hier signifie peut-être avant-hier... Il faut en effet plusieurs tentatives (et parfois sans même réussir de toute la journée) pour passer à travers...

*

Quant aux photos, c'est rudement long de les ajouter aux billets (vous pouvez cliquer dessus pour les avoir en plus haute résolution). La connexion en proxy est bien plus lente... Sortis de Chine, j'essaierai de synchroniser un album de photos sur Picasa. On a hâte de les partager. (D'ailleurs, la patience, et pas seulement en informatique, est ici une des qualités essentielles à la survie...)

*

Pour les amateurs de géo, nous mettons à jour (par à-coups...) notre itinéraire sur la carte dans la section de droite de cette page.

*

Plus on monte vers le Nord, plus on voit d'occidentaux per capita... Si à Kunming nous avions l'impression d'être des martiens, si à Dali on se faisait encore dévisager, et si à Lijiang on commençait à passer un peu plus inaperçus, ici, à Shangri-La, nous sommes des backpackers comme les autres!

*

Vous aurez remarqué que nous arborons le fleurdelisé sur nos sacs à dos. Oui, ça fait quétaine et rikiki, mais hormis la fierté d'appartenir à un si grand peuple, on a nos quelques raisons d'avoir l'air un peu ploucs. Avant tout, cela confirme que nous ne sommes pas des Étasuniens, ni Français. Ensuite, ça permet à ceux qui reconnaissent le drapeau d'avoir un préjugé favorable à notre égard (on a quand même bonne réputation : ils connaissent peu Jean Charest) et de nous accoster en français s'ils le veulent et peuvent, et à ceux qui ne le connaissent pas de le découvrir, puis de l'associer à des gens sympas!

*

Nous avons déjà perdu notre guitare portable, achetée exprès pour ce voyage. Avec deux jeux de cordes neufs. Oubliée à l'arrière de l'autobus Dali-Lijiang. Pas dans les objets trouvés.
Petite consolation du fait qu'on trouve une fois de temps en temps une vieille guitare (qui sonne parfois bien!) dans les guest house.

*

Leçon apprise dans les autobus chinois, aux dépens de Catherine : ne pas trop regarder sous les sièges. Une tête de poisson? Une tête de poisson.
Thomas, qui n'a pas appris la leçon à temps, trouve l'autre partie du poisson sous son siège.

*

Si vous êtes comme nous, vous serez surpris de savoir que le thé n'est pas bon marché, ici. Sinon, la plupart des thés vendus en boutique ou au supermarché affichent un prix exorbitant, digne des Kusmi et autres Camelia Sinensis. Et au restaurant, un thé coute plus cher qu'une grande bière...
Il nous aura fallu plus d'une semaine avant de trouver du thé «ordinaire» au même prix que chez nous (et il aura fallu fouiller!). Mais on se régale maintenant, avec nos petits thermos à thé qu'on s'est aussi procurés et que tout bon chinois traine avec lui... (Hé, mes anciens élèves, ici, tout le monde a des mottons dans son «thé»...)

*

Oh, et les fruits aussi, sont chers. Mais les oranges (vertes… à l'extérieur!) et les bananes sont plus gouteuses que chez nous. Alors on ne se prive pas trop!

*

Toujours en ce qui concerne les prix, il faut savoir qu'ici presque tout se marchande, surtout ce qui se vend sur la rue (même s'il faut toutefois accepter que les étrangers paient un peu plus cher que les résidents...). Un truc qui semble fonctionner pour nous, c'est de répéter le prix que l'on nous donne de la manière suivante : Ba shi kwaï? Taï gouï le! [Quoi? Quatre-vingts yuans? Diantre! Mais c'est bien trop cher, ma p'tite dame!] Habituellement, en entendant le Taï gouï le!, l'étonnement amusé du vendeur de rue se transforme soit en colère et en injures, ce à quoi on comprend que c'est le dernier prix, soit en sourire complice qui laisse s'amorcer la négociation...

*

Pas cher en Chine : les petites brochettes dans la rue (viande de yak, crevettes, calmars, légumes variés, patates, viande inconnue, autre truc inconnu qui ne goute rien d'animal ni végétal) tout à moins de 4 yuan (1 yuan < 20 cents), momos tibétains et autres dumplings chinois (1 yuan), pâtisseries et biscuits (mais on n'est pas à la Gascogne), soupes-repas (6-10 yuans), riz (évidemment... 1 yuan par bol).

*

On est drôlement contents d'avoir enseigné tôt à nos enfants à manier les baguettes. Ils sont impressionnants! Ici, ils seraient bien malheureux sinon... parce que demander une fourchette dans un restaurant du coin, c'est un peu comme demander des baguettes au Vieux Duluth.

*

Pour ceux qui aiment savoir (Julie?), le décalage horaire en Chine est de 12h face à Montréal. Facile : juste à changer AM pour PM, et vice versa! (On sait maintenant qu'on est à l'autre bout du monde.
Soit dit en passant, c'est le même fuseau horaire pour toute la Chine, caprice centralisateur (totalitaire sur les bords?) de Beijing... Au Népal, ce sera Montréal + 9h45 (oui, oui, des quarts de fuseaux!), et pour le reste du voyage, ce sera plus ou moins Montréal + 11h.

*

Mon disque dur fait des bruits étranges, et ça me flanque la frousse.

*

Faudra qu'à un moment donné quelqu'un de calé m'explique le rôle du communisme dans la Chine moderne. Je vous tiens au courant si ça arrive.

*

Dégustation de chips à saveur du coin : viande au sésame (c'est ce que ça goute – hé y'a pas de viande dedans, je peux bien en manger, non?), sashimi de saumon (goût prononcé de wasabi), concombre (gout de jacque, un fruit particulier), piment (absolument pas piquant – on est déçus, mais odeur de lavande et gout de savon...).

*

Oh, et les sacs de croustilles gonflés sur la photo? C'est comme ça partout, à Shangri-La, et pas seulement les chips! En effet, à 3300 mètres d'altitude, l'air se raréfie, ce qui fait que la pression atmosphérique est plus faible que sur les lieux d'empaquetage... je laisse vos souvenirs de cours de sciences faire le reste! (Une pensée pour toi, Richard!)

9 commentaires:

Josiane a dit…

Pour le communisme, je ne sais pas trop quelles questions tu as en tête... Mais moi, j'ai toujours trouvé bizarre leur ouverture au capitalisme économique pour les provinces ayant une frontière avec l'océan (alors que les autres ne jouissent pas de ce privilège...) et leur communisme politique. Peut-on vraiment gérer un pays avec deux poids, deux mesures?
Tu m'expliqueras comment ils font tout ça pour que ce soit, un tant soit peu, "cohérent".
Merci Michel! ;)

Chantal (Polluxe) a dit…

oh du pratico-pratique! J'adore! Merci Michel :)

bryv a dit…

Voilà une véritable leçon d'économie familiale. Je suis certain que tous les membres de la famille en profiterons. Curieux que le thé soit si cher. Surtout si c'est leur boisson nationale...Des prix gonflés comme les sacs de chips....

CharlesEtiennehuard21 a dit…

bonjour, je m'appelle Charles-Étienne
ses quoi qu'il a dans ses sac

Philippe a dit…

'on a quand même bonne réputation : ils connaissent peu Jean Charest'

MDR! Tu viens de faire ma journée... Salut, Philippe

Michel a dit…

Hmmm... des questions concernant le modèle économique qui fait qu'on a l'impression que la petite entreprise est encouragée (commerces familiaux bourgeonnant de partout) tandis que l'exploitation agricole et les travaux publics sont encore en mode communautaire, puis surtout comment tout cela fait pour s'imbriquer et fonctionner au bout du compte. Parce que l'atmosphère est plutôt à l'incohérence, mais en apparence rudement stable: un genre de chaos dirigé (par une sorte d'attracteur étrange, pour les physiciens et les mathématiciens dans l'assistance).

Michel a dit…

Bonjour Charles-Étienne,

Ce sont des sacs de croustilles (des chips). Ce n'est pas toujours facile de savoir à quelle saveur elles sont!

Raphaël a dit…

Il faut dire que côté marketing, pour des gens venant de l'extérieur, j'avais la curieuse impression que les sacs étaient remplis au ras le bord mais... non. Je l'aurais appris à mes dépends faut croire! Pour la tête de poisson (et le corps sous l'autre siège), il est quand même curieux que quelqu'un l'ai laisser sous un siège. Peut-être un jeune chinois manquera-t-il de nourriture un soir? Mais je dois quand même avouer que j'apprécierais d'avantage oublier mon poisson que ma guitare.... :)

CharlesEtiennehuard21 a dit…

ça s'est sur que ce n'est pas facile de savoir la sorte de chips il ya tellement de couleur

Enregistrer un commentaire